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Brandon Roy, entre blessures, fusillade et dépression

Cela faisait très longtemps qu’on n’avait pas eu de nouvelles de l’ancienne star des Blazers. Il faut dire que Brandon Roy, plongé dans une période noire, fuyait la presse.

C’est un corps et un destin brisés. Un joueur qui a fait chavirer Portland pendant cinq (trop) courtes années, avant que ses genoux ne lâchent et ne l’envoient à la retraite, après une petite infidélité avec Minnesota.

Brandon Roy fait ainsi partie des joueurs qu’on ne peut s’empêcher d’évoquer avec tristesse, tant il a laissé de regrets dans l’Oregon. La dernière fois qu’on l’a vu sur un parquet NBA, c’était en novembre 2012 et, depuis, le triple All-Star se tient loin de la ligue. Devenu coach, on savait juste qu’il avait été nommé à la tête de son ancien lycée de Garfield, à Seattle, après avoir dirigé Michael Porter Jr. au lycée Nathan Hale, toujours dans la Cité Émeraude.

Mais ce qu’on ne savait pas, c’est à quel point les dernières années ont été difficiles pour l’ancien arrière de « Rip City ». C’est dans un long article de The Athletic qu’il se confie sur cette période sombre.

Isolé par les blessures

En fait, Brandon Roy détaille comment ses multiples problèmes aux genoux ont fini par l’éloigner de ses coéquipiers à Portland. Après une énième absence, l’arrière avait retrouvé ses camarades à Toronto, en février 2011. Sauf que l’équipe avait appris à jouer (et à gagner) sans lui. Star de l’équipe, il se retrouvait sur la touche, exclu.

« Je me souviens qu’à Toronto, c’était presque bizarre d’être avec l’équipe », se rappelle-t-il. « Je ne le dis pas négativement, j’essaie juste d’exprimer ce que je ressentais à ce moment-là. Mais j’étais là, le gars le mieux payé du club, un All-Star, un joueur All-NBA, et la seule personne qui me parlait, c’était (le préparateur physique) Jay Jensen. J’étais juste là, à traîner avec les préparateurs physiques pour m’entraîner, en pensant : ‘Mon Dieu, je ne me sens pas à ma place’. Personne ne me poussait dehors, mais on crée simplement des liens avec les gars quand on joue avec eux, qu’on s’appuie sur eux, qu’on leur fait confiance sur le terrain. Et je n’étais plus là pour créer ce lien. C’était un peu comme… Avez-vous déjà été quelque part en ayant l’impression d’avoir été dépassé par le temps ? C’était comme ça à mes yeux. Tout était différent ».

Frustré, et alors qu’il avait encore été sélectionné au All-Star Game la saison d’avant (sans pouvoir y participer) Brandon Roy n’était plus qu’un remplaçant parmi d’autres dans la rotation de Nate McMillan.

Il faut dire que ses genoux le lâchaient. L’arrière avoue ainsi qu’il avait du mal à sortir de son lit et à aller jusqu’à la salle de bain chaque matin. Pour jouer, il était obligé d’avaler toujours plus d’anti-inflammatoires, de recevoir des injections de cortisone et se faire drainer le liquide de ses genoux dix à vingt fois par saison…

Le dernier moment de magie face à Dallas

Le talent de Brandon Roy était pourtant toujours intact, et lors de son ultime série de playoffs, face à Dallas en 2011, il a offert un dernier moment de magie à ses fans, lors du Game 4. Les Blazers menés de 23 points dans le troisième quart-temps, l’arrière va retrouver du jus et renverser le match à lui seul, inscrivant 18 de ses 24 points dans l’ultime période pour retourner les futurs champions. Et savourer une ultime fois son lien si spécial avec les fans.

« J’avais l’impression que les Dieux du basket me rendaient un ultime hommage », assure-t-il. « Comme si je méritais ce dernier moment. Je me suis vraiment senti comme ça. Parce que certaines des choses que je faisais… pour la première fois de ma vie, j’étais libéré. Je m’amusais simplement. Et j’avais l’impression que quelqu’un voulait que je vive ce moment, et qu’il allait me faire traverser ça. Même quand Jason Terry a pris le dernier tir, je me suis dit : « Il ne va pas marquer. C’est mon moment ». »

Et il avait raison, le tir à 3-points du « Jet » était raté, et Portland pouvait savourer la victoire (84-82) pour revenir à 2-2 dans la série. Un bonheur temporaire puisque Dallas remportera finalement les deux matchs suivants.

https://www.youtube.com/watch?v=pJjeZ4Scm9E

Pour Brandon Roy, ce fut le dernier grand moment de sa carrière. Suite au « lockout » et avec des genoux toujours plus abîmés, il avait le sentiment de ne pas pouvoir supporter le calendrier ultra dense de la saison resserrée. La retraite, cinq ans seulement après son arrivée en NBA, semblait donc être la solution la plus sage.

Mais finalement, après une année sabbatique, l’arrière a eu des fourmis dans les jambes. Et alors qu’il avait vécu toute sa vie entre Seattle et Portland, l’arrière a voulu se tester une dernière fois, à Minnesota.

« C’était quelque chose dont j’avais besoin et que je voulais. Je voulais voir si je pouvais toujours jouer, mais je voulais le faire en dehors du Nord-Ouest. Si je l’avais fait à Portland, ça aurait été : « Peut-il jouer ? Est-ce qu’il va redevenir celui qu’il était ? » Je ne voulais pas ce bruit de fond. »

L’expérience chez les Wolves a toutefois tourné court et, après cinq matchs, Brandon Roy prenait sa retraite pour de bon, ses genoux ayant encore lâché. « Je suis heureux d’avoir essayé, je me serais toujours posé la question sinon. »

Divorce, fusillade et dépression

Mais le plus dur commence peut-être pour le basketteur. Incapable de revenir au Rose Garden, malgré les invitations répétées du club, Brandon Roy ne peut même pas regarder les matchs à la télévision, de peur d’entendre son nom à l’antenne et les regrets qui lui sont éternellement associés. Et puis, l’arrivée de Damian Lillard a petit à petit effacé son souvenir auprès des fans, qui ont trouvé un autre joueur à aimer et à soutenir…

« J’avais ce sentiment, comme si ma petite amie venait de me quitter, mais également qu’elle avançait et qu’elle allait très bien. Je regardais et je me disais : Damian Lillard est génial. LaMarcus Aldridge est très bon. Ils gagnent. Portland ne se souviendra plus de moi », confie-t-il ainsi.

En 2016, Brandon Roy revient pourtant dans l’univers du basket en devenant coach du lycée Nathan Hale, de Seattle. Les frères Porter, Jontay et Michael Jr, rejoignent son équipe qui finit invaincue (29-0), décrochant le titre de l’État et du pays. Mais le coach n’est pas heureux. Il est en plein divorce et n’arrive pas à gérer la pression des parents. Et après la saison, il est touché par plusieurs balles lors d’une fusillade, devant la maison de sa grand-mère.

Il se remet très vite et continue de coacher, changeant de poste pour prendre la tête de l’équipe de son ancien lycée. Mais si son équipe gagne (28-1) et remporte le titre de l’État, Brandon Roy est toujours aussi malheureux. Devenu irascible, il doit bien admettre en 2018 qu’il est en pleine dépression.

« Je devais d’abord reconnaître que je n’étais pas heureux », confie-t-il. « Mais pour moi, il était difficile de dire que j’étais malheureux. C’était comme si je disais que j’étais un perdant… un raté. »

La retraite qu’il n’a toujours pas digérée. Le divorce. La fusillade. Brandon Roy a refoulé tellement de choses que tout lui explose alors à la figure. Voilà deux ans qu’il se reconstruit donc une stabilité, auprès de sa nouvelle femme et de son dernier fils, Michael. De quoi l’apaiser et lui permettre de pouvoir enfin regarder ses exploits avec son premier fils, Brandon Jr, désormais âgé de 12 ans et qui découvre, avide, sur YouTube les vidéos de son père.

De quoi enfin programmer un retour en spectateur, au Rose Garden Moda Center. Peut-être dès le 23 février prochain, pour célébrer les 50 ans du club à l’occasion de la réception des Pistons ?

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