Arrivé très tard en NBA, à l’âge de 35 ans, Pablo Prigioni s’est surtout illustré en Europe où il fut l’un des meneurs les plus estimés par son intelligence de jeu et son sens de la passe (deux fois All-Euroleague Second Team).
Après l’arrêt de sa carrière et une expérience étrange en tant que coach à Vitoria, d’où il est parti après un mois seulement et malgré la volonté des joueurs de le maintenir à ce poste, Pablo Prigioni a travaillé l’an passé pour Kenny Atkinson avant de partir chez les Wolves, recruté par le nouveau président Gersson Rossas. Les deux hommes se connaissaient bien puisque Pablo Prigioni a joué pour les Rockets alors que le dirigeant était assistant GM de Daryl Morey. Avec les Wolves, comme assistant de Ryan Saunders, le coach argentin essaye d’enseigner la « 0.5 mentality », un état d’esprit qui oblige les joueurs à prendre une décision avec le ballon en une demi-seconde.
« Cela s’applique aux intérieurs, aux ailiers, à tout le monde. Une fois que vous avez la balle, vous devez déjà savoir ce que vous faites avec », détaille l’ailier Treveon Graham au Star Tribune. Une façon de penser le jeu que Pablo Prigioni parvient aisément à transmettre grâce à son expérience de joueurs : « J’ai joué partout, » rappelle-t-il. « Le dernier arrêt était la NBA. Cette chance m’a permis de goûter à peu près à tout dans le basket ou dans le monde. Jouer ces quatre années [en NBA] m’a donné une autre perspective sur le jeu. En fait, j’ai joué ce système lors des quatre dernières années de ma carrière. »
D’Angelo Russell : « Pablo a un don lorsqu’on parle d’intelligence de jeu »
L’esprit de l’Argentin est si apprécié que de nombreux joueurs nourrissent le souhait d’apprendre auprès de lui. Après leur expérience commune aux Nets la saison passée, D’Angelo Russell confie même qu’outre Karl-Anthony Towns, le coach était l’une des raisons qui aurait pu le conduire à Minneapolis.
« Pablo a un don lorsqu’il s’agit de parler d’intelligence de jeu, de passe et du contrôle du jeu. Je pense que nous pourrions nous comparer. Ce n’était pas un joueur athlétique mais il a trouvé un moyen de dominer le jeu grâce à ses passes. Il me manque. Il m’a rendu les choses faciles », a confié l’actuel meneur des Warriors.
Puisqu’il n’a que 23 ans, D’Angelo Russell aura peut-être l’opportunité de rejouer pour Pablo Prigioni mais si ce dernier poursuit sur cette voie, il sera alors très probablement « head coach ».