Solide face aux Knicks avec ses 8 points et 9 rebonds, Ian Mahinmi a confirmé son retour en forme au sein d’une équipe de Washington pas gâtée par le sort avec une multitude de blessés, et même un suspendu. Rencontré après le match au Madison Square Garden, le plus ancien des Français de la NBA nous parle de son évolution et de son équipe.
Ian Mahinmi, peut-on dire que vous voyez enfin la lumière au bout du tunnel avec des dernières prestations qui se passent plutôt bien ?
Eh bien écoute, on est à un stade de la saison où on a quand même pas mal de blessés dans l’effectif, on joue avec un effectif qui est très diminué. C’est vrai que chaque victoire, on la prend avec le sourire et c’est vrai que l’on attend des jours un peu… (temps d’hésitation) … un peu meilleurs en terme de santé. Donc voilà, après la lumière au bout du tunnel, je pense qu’il ne faut pas le voir comme ça. Les hauts et bas d’une saison, c’est aussi ce qui forge le caractère, c’est aussi ce qui fait tourner un groupe vers un objectif commun, c’est d’aller puiser dans les réserves dans les moments difficiles.
Est-ce que le fait de repartir sur une série positive vous relance un peu quand même?
Quand tu es blessé, tu apprécies simplement de ne pas être blessé. Ce qui est important, c’est la réalité du terrain. D’être là pour tes coéquipiers, de pouvoir produire sur le terrain. Moi, c’est vrai, à ce stade, j’apprécie vraiment d’être en bonne santé et de pouvoir être sur le terrain avec mes coéquipiers.
La NBA a pas mal changé depuis deux ou trois ans, avez-vous un peu l’impression de changer votre physique et votre jeu ?
J’essaye de m’adapter au jeu NBA actuel. J’essaye de me bonifier année après année, je travaille beaucoup l’été, j’essaye de m’adapter. Quand je suis arrivé en NBA, ça fait déjà 13 ans, le jeu était complètement différent, quand même pas mal basé sur les intérieurs, et maintenant c’est une espèce de « 180 degrés complet », donc c’est vrai que c’est un ajustement. C’est pas évident, mais en même temps c’est un petit challenge personnel de se réinventer un jeu, de continuer à évoluer dans cette ligue.
Parlons du groupe des Wizards. Il y a des jeunes, il y a des vétérans, il y a des stars, dont une qui ne peut pas jouer. Qu’est-ce qui se trame dans ce groupe ?
Je pense que le groupe est bon. On a beaucoup de jeunes cette année qui travaillent beaucoup, qui travaillent très dur. Au travers de leur travail, ils prennent confiance. On a aussi beaucoup de bons coaches qui nous entourent et qui essayent vraiment de nous aider au quotidien, ce qui nous permet à nous, au groupe, et à ces jeunes d’évoluer tout au long de la saison, match après match de façon positive. Et ça se voit ! Là, on a beaucoup d’apport ce soir de la part des jeunes avec Isaac Bonga, Gary Payton II, Justin Robinson, Admiral Schofield…Il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas beaucoup d’expérience mais qui sont prêts. Qui travaillent énormément, qui ont confiance, et qui arrivent à produire en situation de match comme face aux Knicks.
Il y aussi Davis Bertans qui est un peu plus expérimenté…
Davis a quand même beaucoup d’expérience et c’est un joueur que je considère comme un vétéran, même s’il n’a pas beaucoup d’années dans la ligue. Il a beaucoup joué en Europe, il sait comment jouer au basket, lui c’est un cas un peu particulier (sourire).
Et Rui Hachimura également…
Il y aussi Rui qui est jeune, qui est un rookie qui progresse vraiment match après match. C’est un groupe qui est très jeune mais qui évolue vraiment très bien, qui travaille et on l’a vu face aux Knicks. On a joué très dur et c’est pour cela que l’on a gagné.
Propos recueillis à New York