« Un de nos problèmes depuis le début de la saison était de conclure les match contre les cadors. On a réussi à le faire hier soir et ça va vraiment booster notre confiance pour la suite. »
Malcolm Brogdon a raison de se réjouir de la belle victoire des siens contre Boston, deuxième de la conférence Est et qui restait sur quatre victoires de suite avant sa visite d’Indianapolis. Et si cette fois son équipe a réussi à faire la différence, c’est en bonne partie grâce à l’ancien Buck, avec ses 29 points accompagnés de 8 passes, ainsi que sa bonne gestion du rythme en toute fin de partie et son sang-froid : il a rentré ses 15 lancers francs, avec un 10/10 dans les quatre dernières minutes dont un 6/6 dans les 17 dernières secondes.
Mais c’est aussi en bonne partie grâce aux frères Holiday, Aaron et Justin, deuxième et troisième meilleur marqueur de l’équipe avec 18 et 17 points, dont 20 à eux deux dans le dernier quart. Une nouvelle fois, il se suivent sur la feuille de match : ils affichent ainsi sensiblement les mêmes stats depuis le début de la saison avec respectivement 25 et 21 minutes de temps de jeu en moyenne, pour 9 et 8 points, à 41 et 42% aux tirs, dont 39 et 40% à 3-points.
Un temps de jeu mérité
Les deux sont pourtant dans des situations bien différentes. Meneur, Aaron se bat avec T.J. McConnell pour du temps de jeu derrière Malcolm Brogdon pour sa deuxième année chez les pros. Justin en est lui à sa septième et reste en quête de régularité en sortie de banc, ce qui lui vaut de changer de club régulièrement (Indiana est déjà sa septième destination).
Des situations qui ne sont pas forcément simples dans une équipe qui prétend au haut du tableau, mais le remaniement estival et la philosophie de Nate McMillan le poussent à être souple dans sa rotation. « Ce serait plus facile pour moi et pour eux » qu’elle soit fixe, explique l’entraîneur, mais il « essaie de donner un opportunité à tout le monde assez tôt dans le match », pour choisir ensuite quelle est la meilleure option en fonction du rythme et des matchups. C’est pourquoi il insiste sur la notion de sacrifice au sein de l’effectif, des titulaires aux joueurs du bout du banc, dont le temps de jeu fluctue d’un soir à l’autre.
Ce mercredi contre Boston, ce sont les deux frangins qui ont tiré leur épingle du jeu et ont eu droit de rester sur le parquet dans le money time. En étant précieux en attaque donc, mais aussi en défense, en cumulant 5 interceptions pour faire déjouer Kemba Walker, auteur de 44 points mais d’un 2/7 seulement dans la dernière période.
« C’est toujours appréciable (de faire confiance aux joueurs en rythme), c’est ce que font les bonnes équipes. C’est ce que font les bons coachs » déclare Justin Holiday. « C’est sympa de voir les gars monter en puissance des deux côtés du terrain. On a misé sur ça et on voit ce que ça a donné. »
Une belle soirée sous les yeux de leur père
Ce n’est sûrement pas un hasard si les deux joueurs ont brillé en même temps, eux qui ont passé tant d’heures à jouer ensemble enfants, avant de se retrouver cet été dans l’Indiana. « C’est une bénédiction de pouvoir jouer avec lui » confie ainsi Aaron, qui doit son succès à ses grands frères Jrue et Justin. « En grandissant, je me suis dit : ‘Si je peux jouer avec eux, je peux jouer avec n’importe qui’. »
Le rêve et la réalité se sont mélangés à Boston mercredi, avec cette superbe soirée aux côtés de son frère, sous les yeux de leur père, présent dans la salle. Ça non plus, ce n’est pas un hasard, et ça prouve qu’on est meilleur en famille chez les Holiday.
https://www.youtube.com/watch?v=99NqZepTzGk
17 points | 6 rebounds | 3 steals
including a ʙɪɢ ᴛʜʀᴇᴇ
from @JustHolla7 tonight pic.twitter.com/gE2gy1eoog— Indiana Pacers (@Pacers) December 12, 2019