NCAA : Joel Ayayi et Killian Tillie se plaisent aux Bahamas

L’image qui devrait rester de ce tournoi « Battle 4 Atlantis », c’est probablement le pas de danse de l’ancien All-Star Juwan Howard, désormais coach de Michigan, qui a soulevé le trophée dans sa première année à la tête des Wolverines. Mais du côté des vaincus de Gonzaga, il y a pas mal de motifs de satisfaction, notamment tricolores.

De retour au jeu après une blessure en début de saison, Killian Tillie a inscrit 20 points durant cette finale perdue, sa meilleure marque de l’année. Plus tôt dans le tournoi, Joël Ayayi a également réussi sa meilleure partition avec un double-double à 21 points, 12 rebonds et 6 passes. Basket USA fait le point sur les deux Frenchies des Zags.

Joël Ayayi, l’année de l’éclosion

Dans sa deuxième saison NCAA, mais sa troisième année au sein de la fac de Gonzaga, Joël Ayayi (1m96, 19 ans) est en train de prendre une belle épaisseur. Meneur remplaçant des Bulldogs, le Bordelais est encore très filiforme mais il a surtout réussi de bien belles choses durant le tournoi de Nassau.

Après un premier match sans point, il a enchaîné trois belles sorties, dont un beau double-double à 21 points, 12 rebonds et 6 passes face à Southern Mississippi. En demi-finale, le meneur tricolore a continué sur sa lancée avec 13 points et 5 rebonds face à Oregon avant d’être maladroit dans la finale perdue, à 9 points mais 7 rebonds et 4 passes.

En somme, Joël Ayayi finit ce tournoi sous les tropiques avec plus de 10 points, 5 rebonds et 3 passes de moyenne, dont un encourageant 9/19 à 3-points. Avec cette adresse de loin en nets progrès, il va s’ouvrir en grand les boulevards vers le cercle où sa longueur et son sens du panier font des ravages. Sa progression en défense fait également saliver les observateurs américains.

Passé de 1 point, 1 rebond la saison passée à 9 points, 6 rebonds et 4 passes de moyenne, Joël Ayayi a passé un cap dans sa jeune carrière américaine. Dans le vide laissé par Josh Perkins sur le poste 1, il a des minutes à grappiller.

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Killian Tillie, pour une dernière danse

Pour Killian Tillie (2m08, 21 ans), la donne est toute autre. L’intérieur en est désormais à sa dernière année à la fac, son année senior. Ralenti par une vilaine blessure à la cheville l’an passé, il a beaucoup à prouver cette année.

Et d’abord prouver qu’il est bien remis de ses divers pépins, et plus largement, se montrer performant sur la durée cette saison pour effacer cette étiquette de grand fragile. Ce tournoi aux Bahamas a été un pas dans la bonne direction en l’occurrence avec Killian Tillie qui termine sur une bonne note : 20 points et 3 rebonds en finale.

Sur le tournoi, il affiche un très honorable 12 points, 6 rebonds et 2 passes de moyenne. Maladroit face aux Ducks (3/11), Killian Tillie a pour le coup conservé toute son efficacité offensive sur ses trois autres sorties, allègrement au-dessus des 55% de réussite.

Néanmoins, l’intérieur a encore pas mal de chemin à parcourir. Encore emprunté dans certains déplacements et toujours chahuté dans les batailles pour le rebond, le jeune intérieur des Zags doit absolument enchaîner les matchs, retrouver du souffle et continuer à se durcir. Pour redevenir ce prototype idéal du 4 moderne, capable de shooter de loin mais aussi de défendre sur des petits tout en protégeant le cercle, ce dont il a le potentiel.

« C’est juste un très, très bon joueur de basket » lançait récemment son coach Mark Few dans le Spokesman. « J’espère que son genou va bien répondre à toute cette activité et ne pas enfler. On veut le faire jouer. »

Utilisé sur les postes intérieurs, en 4 et en 5, mais même parfois à l’aile, Killian Tillie va avoir du temps de jeu et des responsabilités accrues pour son dernier tour de piste universitaire. De quoi viser la prochaine Draft NBA…

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