Plus agressif, Andrew Wiggins est-il en train de devenir « celui qu’il pourrait être » ?

Après deux saisons très décevantes – il l’a lui-même reconnu – Andrew Wiggins semble être parti sur de bien meilleures bases cette année puisqu’il vient de coller 40 points (avec 7 passes et 5 rebonds) aux Warriors. Certes, Golden State n’affiche plus ses forces vives, mais avec un D’Angelo Russell incandescent, il a fallu sortir les muscles pour l’emporter. « On a eu besoin de chacun de ses 40 points », a livré Ryan Saunders dans le Star Tribune.

Les derniers plus encore. Il reste une poignée de secondes. Les Wolves sont menés 110-108. Andrew Wiggins feinte la prise d’écran de Karl-Anthony Towns et part sur sa droite. Il déborde Glenn Robinson III et inscrit les deux points nécessaires pour arracher une prolongation. Dans ces cinq minutes supplémentaires, il va notamment ajouter un panier primé qui va tuer la rencontre à 20 secondes du terme.

« On voit Wiggins devenir ce qu’on imaginait qu’il pourrait être », commente Robert Covington. « On croit en lui. Le coaching staff, la franchise, ses coéquipiers. Il commence à le voir, à le sentir. » Josh Okogie ajoute que son coéquipier « travaille énormément, contrairement à ce que beaucoup pensent ».

Bien meilleur et utile quand il est agressif

Cette confiance se traduit par une franche agressivité (17/33 au shoot), trop souvent absente chez Andrew Wiggins dernièrement. Face à Golden State, il a attaqué le cercle avec envie. Ces dernières années, il avait parfois tendance à disparaître et à se « cacher » avec des tirs de loin et des possessions sans saveur. De plus, pour cette rencontre, il n’a pas eu le choix puisque Jeff Teague et Shabazz Napier étaient blessés. Il fallait assumer de plus lourdes responsabilités.

« Il a en réalité joué meneur de jeu pendant une grande majorité de la rencontre », constate le coach des Wolves.  « On en a parlé en rentrant après la partie contre Memphis. Il m’a répondu qu’il devait simplement apprendre les systèmes et ensuite, ce serait bon. »

Ses qualités athlétiques, en un-contre-un, avec la multiplication des pick-and-roll avec Towns et Gorgui Dieng ont fait le reste. Le talent du joueur des Wolves n’est plus à prouver, il suffit simplement d’avoir envie de l’utiliser, match après match. Avec 22.4 points par match à 44% de réussite et presque 19 shoots de moyenne cette saison, on retrouve en partie le Andrew Wiggins de 2016-2017, sa meilleure saison à ce jour.