Toujours aussi lent et bien en chair, Nikola Jokic n’en reste pas moins un petit génie de la balle orange. Pas de passes magiques à se mettre sous la dent à Portland hier soir, mais une montée en puissance décisive pour son club dans le dernier quart-temps. La patte d’un vrai champion !
Qu’est-ce qui a changé pour vous en dernier quart-temps, quand vous et Jamal Murray vous êtes montrés beaucoup plus entreprenants offensivement ?
Honnêtement, je pense qu’on faisait déjà ça en fin de saison passée. Toute l’équipe est à l’aise avec ça parce que ce n’est pas seulement lui et moi qui en profitons. On peut créer des avantages et trouver les joueurs ouverts. Tout le monde en profite à mon avis.
Est-ce difficile de garder le rythme quand on est cloué sur le banc avec des fautes rapides ?
Oui, je n’ai pas voulu forcer les choses, je voulais simplement qu’on gagne ce match. Je ne suis pas vraiment un habitué des débuts de saison canon… Je ne crois pas en tout cas [il réfléchit et se contredit rapidement]. En fait, je crois que ça m’est déjà arrivé ! J’ai déjà connu de très bons débuts de saisons… Quelle était la question déjà ? [rires] Non, ça n’était pas difficile de garder le rythme. C’est le rythme du match, il fallait simplement que je me reconcentre et que je garde de l’énergie positive pour gagner le match.
Est-ce un de vos objectifs de la saison de retrouver de l’adresse à 3-points, après une campagne en baisse l’an dernier (de 39% à 31% en l’occurrence) ?
Pas vraiment. Ça dépend. Parfois, il faut que je shoote car la situation est favorable. Mais le plus important, c’est que je sois concentré sur mes tirs. Parfois, vous me voyez un peu indécis mais je sais que peux shooter. Et c’est souvent quand j’ai vraiment l’intention de tirer que la balle rentre dedans.
Pouvez-vous revenir sur votre passe pour le 3-points de Jamal Murray. Il semblerait que vous ayez attendu le dernier moment pour faire la passe…
Oui, parce que la défense blitzait sur les écrans et les mains à mains. J’ai donc décidé de prendre de l’avance et glisser sur l’écran car Kent Bazemore était un peu trop en aide et le tir était ouvert pour Jamal à 3-points.
Qu’avez-vous pensé de la performance de Will Barton qui était titulaire [hier] soir ?
C’est « The Thrill », c’est un joueur qui rentre des tirs difficiles. Il a réussi deux tirs à 3-points importants en tête de raquette je crois. Il a rentré ses lancers et il a été agressif. Il est un problème.
On vous a vu rater plusieurs passes, vous sentez-vous encore rouillé ?
Non, je me sens bien. Je ne suis pas du tout fatigué, je n’ai pas beaucoup joué ce soir. Je n’ai quasiment pas joué donc ça va.
Propos recueillis à Portland