Bonne nouvelle, les Etats-Unis ont envie de jouer. Pas de Kemba Walker laissé au repos aux côtés de Marcus Smart et Jayson Tatum, mais Derrick White comme meneur de jeu. Il y a moins de dribbles, davantage de passes, et les shooteurs mettent dedans. Joe Harris, Donovan Mitchell puis Harrison Barnes sont dans un fauteuil pour planter leurs 3-points et creuser un premier écart (9-4).
Des allures de scrimmage
On serait presque tenté de dire qu’il y a enfin des systèmes côté américain comme sur ce panier de Mitchell après un double écran sur la ligne des lancers-francs. La défense polonaise est piégée, et Team USA s’échappe (14-8). Heureusement pour la Pologne, Myles Turner saute sur les feintes, et ne regarde pas dans son dos, et les coéquipiers d’Aaron Cel restent au contact. Popovich décide de jouer avec le duo Mitchell-Middleton à l’arrière, et ça fonctionne. L’ailier des Bucks apporte son agressivité et son adresse, et les Américains s’échappent à nouveau (18-10). Comme les deux équipes n’ont pas trop envie de défendre, ça ressemble plutôt à un scrimmage. Un exercice qui convient au duo Middleton-White pour donner 14 points d’avance (28-14).
Même scénario dans le deuxième quart-temps avec Brook Lopez puis Jaylen Brown qui se chargent de planter des 3-points dans le corner (38-19). L’écart établi, Gregg Popovich décide alors de faire bosser ses joueurs sur de la zone. Difficile de savoir si c’est une 1-2-2, une 2-3 ou 2-1-2 car les Américains ne sont pas coordonnés. Ils ont beau se parler, les Polonais en profitent pour trouver des positions ouvertes, et Mateusz Ponitka ramène l’écart à-15 (38-23). Le niveau de jeu a sérieusement baissé, et les tirs ratés s’enchaînent. La Pologne n’en profite pas, et c’est Turner, encore à 3-points, qui fait du bien à Team USA. En face, les Polonais n’ont toujours pas inscrit le moindre 3-points ! A la pause, les joueurs de Popovich mènent de 17 points après un ultime floater de Mitchell (47-30).
Mateusz Ponitka entretient le suspense
On pense que les Américains ont fait le plus dur, mais ils se relâchent, et c’est Ponitka qui ramène les Polonais dans le match (51-37). Team USA retombe dans ses travers avec uniquement du un-contre-un, et ça ne pardonne pas. C’est Waczynski qui débloque le compteur à 3-points, puis Slaughter vole un ballon et s’en va marquer. Puis Waczynski en remet une couche à 3-points. Enfin adroits à 3-points, les Polonais sont revenus à -7 ! Popovich change ses batteries, et il revient aux bases avec Mitchell et Middleton à la création et à la finition. Y’a du mieux mais c’est vraiment poussif : 63-55 à la fin du 3e quart-temps.
Le dernier quart-temps confirme que l’enthousiasme est côté polonais et le dunk de Ponitka, avec la faute, fait monter l’intensité d’un cran (65-58). Les Américains loupent beaucoup de tirs, comme Joe Harris, et c’est White sur un drive qui relance la machine. S’ensuit alors un long yo-yo avec des Polonais qui se rapprochent sans véritablement inquiéter Team USA. Mitchell va chercher son double double en servant Harris et Brown. En défense, Turner joue les épouvantails, et c’est encore et toujours Mitchell qui tue le match sur un 3-points (86-72). Au final, les Américains s’imposent 87-74 et décrochent une 7e place dans cette Coupe du monde. C’est le plus mauvais résultat de leur histoire.
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