Sélectionné en 15e position par les Pistons, l’ailier tricolore savoure, même s’il s’attendait sans doute à être un « lottery pick ». L’ancien Limougeaud garde le sourire et revient sur sa soirée qui lui ouvre les portes de la NBA. Tout heureux d’aller dans le Michigan, Sekou Doumbouya est satisfait et voit l’avenir de manière très positive.
Sekou Doumbouya, maintenant c’est la NBA ! Comment on se sent après une soirée comme celle-ci où il y a eu un peu d’attente quand même ?
Bien, vraiment bien (sourire). Je suis content, vraiment très content (ému).
Detroit, le Michigan maintenant, qu’est-ce que l’on peut attendre maintenant, que connaissez-vous de la franchise ?
Je sais qu’il n’y a pas beaucoup de monde à mon poste, ça c’est un gros plus. C’est parfait, tu vois, pour moi, après je peux évoluer à ce poste. Faire des erreurs, apprendre, apprendre beaucoup même… Je suis vraiment vraiment très content.
« Me montrer à la Summer League »
Aviez-vous une boule au ventre ?
Journée sans stress, soirée sans stress, le but c’était d’être drafté et je vois pas pourquoi je serais stressé, je suis bien (gros sourire).
Saviez-vous que les Pistons étaient intéressés ?
Je n’avais pas fait de workout avec eux, mais j’avais parlé avec le coach à mon Pro Day, et il y avait le GM aussi, et son assistant, et il y avait beaucoup d’intérêt de leur part.
Que vous avaient-ils dit lors de ce Pro Day justement ?
Qu’il ferait tout pour m’avoir…
Il y a eu cette longue préparation, et c’est maintenant le premier pas dans la ligue, comment anticipez-vous la suite ?
La prochaine étape c’est la Summer League, il faudra me montrer. Et après il faudra continuer à taffer, taffer pour se faire la place dans l’équipe.
« Dommage que mon père ne soit pas là aujourd’hui »
Ça fait quoi d’être un jeune de 18 ans et demi, d’être en NBA et de représenter la France et la Guinée avec votre drapeau du Sily National sur les épaules ?
Fier, très fier. Grande fierté nationale des deux côtés, que ce soit en France ou en Guinée. Oui, je suis très fier. Dommage que mon père ne soit pas là aujourd’hui, c’est dommage c’est l’élément qui plombe un peu le truc mais sinon ça va.
Vous aviez vos deux téléphones allumés, vous saviez déjà que ça allait tomber avant l’annonce ?
Oui, je savais déjà que ça allait tomber à Detroit. Dès le 13e pick, je savais déjà où j’allais aller.
Bouna NDiaye, votre agent, vous l’avait annoncé ou bien vous l’avez lu sur Twitter ?
D’abord Bouna me l’a annoncé, puis après je l’ai vu sur Twitter, où ils l’ont annoncé après le 13e pick. À partir de ce moment là, je savais.
Est-ce un aboutissement ou le commencement de quelque chose ?
C’est le début… C’est clairement que le début d’une nouvelle aventure. C’est comme ma première année à Poitiers, c’était aussi le début de quelque chose, puis Limoges après. Ces deux étapes sont terminées, maintenant place à la NBA.
Et le fait de vous retrouver sur le parquet avec des joueurs que vous avez vus jouer, ça vous évoque quoi ? Même juste au sein des Pistons, avec Blake Griffin par exemple…
Je suis fier, mais maintenant je dois apprendre de ces joueurs-là. Ils sont déjà placés dans la ligue, ils sont déjà bien et je veux apprendre d’eux.
Comme vous l’avez dit, il y a de la place au poste 3 à Detroit… C’est ce que vous visez ?
Clairement. Je suis content, très content, c’est parfait !
Est-ce que les Pistons vous en avaient parlé lorsqu’ils vous ont dit qu’ils feraient tout pour vous avoir ?
Oui, ils ont de la place et ils savent que je suis jeune. Je vais faire beaucoup d’erreurs mais il y a de la place. Je vais bosser dur, je vais apprendre de mes erreurs et on verra ce que cela donnera à l’avenir.
Les Pistons sont une équipe de playoffs la saison passée… comment voyez vous la prochaine étape du côté du Michigan ?
Moi je la vois bien. Dès la saison prochaine, on va essayer de faire le maximum. Tout donner et essayer d’aller de nouveau en playoffs. Pour une première saison en NBA ça serait bien ! On verra bien.
Ce n’est pas une franchise qui est connue pour prendre des joueurs étrangers, est-ce une pression supplémentaire ?
Je suis un joueur drafté comme les autres. Je n’ai pas de pression supplémentaire.
Propos recueillis à New York