Artest ne ronronne plus

« Dépassé ». « Nullissime ». « Ridicule ».

Ce matin, Ron Artest doit avoir les oreilles qui sifflent. En épluchant la presse, on constate que « Ron ron » est la principale cible des critiques des médias concernant le jeu des Lakers. En clair, il symbolise les problèmes, notamment défensifs, de Los Angeles actuellement.

Fantomatique des deux côtés du terrain hier soir et globalement depuis le début de la saison, Artest doit se réveiller avant les playoffs pour rassurer ses coéquipiers et enfin rentrer dans sa saison.

En chute libre

Côté statistique, Artest est moins productif par rapport à l’an dernier : 8.2 pts à 41 %, 3 rbds, 2 pds et 1.36 interception par match. En 2009-10, il tournait à 11 pts par match et jouait 6 minutes de plus. D’une inconstance chronique, l’ancien défenseur de l’année ne pèse pas sur les stats des Lakers.

Le problème, c’est que sa défense ne sauve plus son jeu. Dimanche soir, il était complètement à la rue face un Paul Pierce parfait et qui n’a jamais semblé forcer. Son point fort n’en est plus une, et en attaque, il loupe des double-pas faciles et ne prend que des shoots hors rythme et en dehors du triangle.

En clair, Artest joue à l’envers et c’est le jeu et les résultats des Lakers qui en souffrent. Surtout avec l’absence de Matt Barnes pour blessure et le manque d’impact de Luke Walton.

Un réveil pour les playoffs ?

Artest est surtout en contradiction avec lui-même. En début de saison, il se plaignait de ne pas jouer de match à enjeu, face à de forts adversaires. Le souci, c’est que lorsque l’ennemi de toujours se pointe en ville, il prend une journée de congés.

Si Artest semblait absent lors de certains matches, on se souvient aussi qu’il savait répondre présent face à de grandes adversaires. Ce fut le cas avec son énorme boulot face à Carmelo Anthony.

Il fut aussi un des grands artisans du titre 2010 : énorme en défense contre Kevin Durant au premier tour, sauveur du match 5 contre Phoenix en finale de conférence et héros du match 7 en Finals contre les Celtics.

Reprendre par la défense

Artest a donc deux mois et demi pour se réveiller, et remettre les Lakers sur de bons rails et pour cela pas de secret : la défense.

C’est son fonds de commerce et sa plus grande qualité. S’il fait le boulot en défense les automatismes et les bonnes dispositions vont arriver naturellement en attaque.
Surtout que son manque d’envie pénalise Kobe Bryant, obligé de venir se dépenser à défendre sur le meilleur attaquant (Pierce hier soir) alors qu’il pourrait garder son énergie pour les phases offensives.

Jusqu’à fin février, vont notamment se présenter devant Artest : Richard Jefferson, Paul Pierce de nouveau et Kevin Durant.

A lui de prouver qu’il peut encore être décisif pour les angelinos, il en va de la survie de cette équipe.