Semih Erden ne sera resté que quatre minutes sur le parquet, passées les honneurs de l’introduction dans le cinq majeur. Le Turc reviendra en jeu, mais plus tard. Là, l’heure est au come-back, à la standing ovation. Celui de Kendrick Perkins, sept mois après sa blessure dans le Game 6 des Finals 2010. Et celle d’un TD Garden qui a accueilli le n°43 comme un soldat de retour du front.
« Que c’est bon d’être sur le parquet« , se régale Perk’.
Paroxysme de la nervosité, il s’est présenté à la salle le cou endolori par une nuit presque blanche. Un handicap qui ne l’empêchera pas de réussir son grand retour : 7 pts, 6 rbds, 3 assists en 17 minutes, en l’absence de Shaquille O’Neal. Avec un banc efficace à l’image de son pivot revenant, Boston s’impose facilement (112-95) et inflige aux Cavs leur 18e revers consécutif.
« J’ai vite été essoufflé et je suis encore un peu rouillé. Je peux faire beaucoup mieux« .
Perk’ est lucide sur son impact actuel, après 43 matches passés sur le banc en civil. Acclamé par une ovation de ses coéquipiers dans le vestiaire, le Texan a pourtant montré en 16 minutes à quel point son apport serait crucial pour les C’s dans la quête de leur 18e titre : rebonds offensifs, écrans, passes, adresse « in the paint ».
« Les gars ont vu à quel point il a bossé dur, on a tous applaudi son retour car on sait aussi ce qu’il va nous apporter« , déclare Doc Rivers, ravi de retrouver le chouchou d’un Garden qui lui a réservé un accueil royal.
« Les cols bleus se reconnaissent en Kendrick, si tu bosses de 8h à 18h, tu peux t’identifier à lui car travailler, ça je peux vous dire qu’il sait faire« , poursuit le Doc.
Bon sinon à part ça, il y avait un match mardi soir. Une rencontre pliée en deux quart-temps. Le temps pour Paul Pierce de scorer 17 de ses 24 points dans le premier, et de laisser Rondo et Ray Allen assurer dans le deuxième pour donner 22 points d’avance aux champions de conférence en titre à la pause. A 78-59 au milieu du troisième quart, Rivers ouvrira son banc, laissant Von Wafer (10 pts) et Luke Harangody (8 pts) réaliser leur meilleur match de la saison. Comme Nate et Big Baby terminent en double figure, la mission s’avérait impossible pour Cleveland devant l’armada collective des Celtics.
« Je ne compte pas les défaites, je m’en fiche de ces statistiques là. La seule chose que je regarde c’est si mes gars progressent des deux côtés du parquet« , affirme, volontaire, Byron Scott au sortir du 18e revers consécutif de son équipe.
Depuis Thanksgiving, les Cavs ont perdu 27 de leurs 28 rencontres, passant de la meilleure équipe en saison régulière à la plus mauvaise. Pour son premier match chez le Trèfle depuis la défaite dans le Game 6 des demi-finales de conférence l’an passé, Cleveland a montré du mieux. Mais pas assez pour mettre fin au cauchemar.
« Etre dans cette position, ça fait mal. Tout ce que tu peux faire, c’est essayer de trouver une solution pour t’améliorer, en continuant à ne regarder que le prochain match devant toi« , lance, dépité et affecté, Antwan Jamison.
Venu pour jouer le titre aux côtés de LeBron il y a un an, l’ancien All Star patauge dans une équipe en pleine dépression et qui sauf miracle, égalera le record de la franchise pour le nombre de défaites consécutives (19). Il date de l’exercice 1981-1982.
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