Battus par les Cavs pour la première fois de la saison à domicile, les hommes de Brett Brown n’ont pas commis deux fois la même erreur et ce sont les New Yorkais qui en ont fait les frais. Comme Cleveland, les Knicks ont fait de beaux coups depuis une semaine, mais ce voyage en Pennsylvanie les a ramenés à la réalité.
Vainqueurs 117-91, c’est peu dire que les Sixers ont dominé leur sujet durant toute la rencontre, en s’appuyant en majorité sur un trio Simmons-Redick-Embiid des plus efficaces. Avec 26 points, 14 rebonds et 7 passes décisives, le pivot camerounais ne pouvait pas mieux souhaiter la bienvenue à son père Thomas Embiid qui assistait à un match du fiston pour la première fois de la saison. Dans le camp d’en face, seuls Mario Hezonja et Enes Kanter ont surnagé (17 points chacun).
La paire Redick-McConnell attaque fort
Les joueurs de la Big Apple ont rapidement dû se rendre à l’évidence, il allait être compliqué de refaire le même coup qu’à Boston ou Memphis. Si Mario Hezonja fait illusion quelques minutes en inscrivant 8 des 18 premiers points de son équipe (18-18), Philly prend très vite le large. Par TJ McConnell, qui aligne un 3-points et un coast-to-coast pour faire un premier écart, mais surtout par JJ Redick, qui après avoir marqué sur ses quatre premières tentatives, enchaîne deux paniers en tête de raquette qui font mal aux Knicks. Les deux arrières se distinguent ensuite à la passe : McConnell à la passe pour le 3 points de Furkan Korkmaz, Redick sur une feinte de tir qui offre un dunk tout cuit à Joël Embiid (41-27).
Le passif est déjà lourd après un quart-temps tandis que Philly joue de plus en plus relâché. Joël Embiid relance la machine avec un 2+1. Suivent McConnell à l’intérieur et Wilson Chandler à 3 points qui portent la marque à +20 (49-29). Après un lay-up main gauche, Joël Embiid fait gonfler la note avec un spin et un gros tomar sur une défense aux abois avant de sanctionner à nouveau Enes Kanter d’un tir à mi-distance (57-33). L’écart monte jusqu’à +25 sur un délice de passe de Ben Simmons pour Furkan Korkmaz en contre-attaque (65-40). Et même si le père Kanter se bat, les Knicks ont déjà un pied dans le jet privé du retour à l’heure de la pause (68-48).
Les Knicks à la dérive
Dès la reprise, la domination des locaux est à nouveau flagrante. JJ Redick se met à nouveau en évidence tandis que Ben Simmons sert Jimmy Butler avant d’ajouter deux points d’une claquette au rebond offensif (82-55). L’hémorragie est à peine contenue par Mario Hezonja et l’écart finit par arriver à +30 après un 3 points de Jimmy Butler et un lay-up de Joël Embiid (88-58). A l’issue du troisième quart conclu par un 3 points de Trey Burke, le constat reste édifiant en faveur des Sixers alors que le trio Simmons-Redick-Embiid a déjà passé 23 paniers, soit un de moins que toute l’équipe adverse (93-68).
Avant de retourner sur le banc et de retrouver son père avec le sentiment du devoir accompli, Joël Embiid brille à deux reprises dans le dernier acte, au scoring et à la passe pour le 3 points d’un JJ Redick ultra chaud qui sortira lui aussi dans la foulée (99-72). Le début de huit longues minutes de méga « garbage time », le suspense ayant quant lui quitté le Wells Fargo Center depuis belle lurette.
Pour rester positif, on dira que les coéquipiers de Frank Ntilikina ont ainsi pu s’économiser en vue du prochain match à domicile contre les Bucks demain soir. Pour les Sixers aussi, la réaction est à la hauteur de la déception des fans après la défaite face aux Cavs. L’objectif est maintenant de remonter en puissance, demain face à Washington puis dimanche face à Memphis avant d’aller se frotter à Toronto, leader de la conférence Est, sur son parquet.