Dans sa longue et riche carrière, Richard Jefferson a connu plusieurs rôles. De gros scoreur et athlète lors de ses saisons à New Jersey, tout proche d’un All-Star Game, il est ensuite devenu un ailier plus complet autour de la trentaine.
En fin de carrière, il a même remporté le titre avec les Cavaliers dans un rôle de « 3-D », shooteur de loin et fort défenseur. Mais peu importe les franchises, les rôles ou les minutes, il a gardé un appétit particulier pour le dunk.
« Pendant ma carrière de basketteur, j’ai été un athlète », explique-t-il. « J’étais le poste 3 typique : je pouvais courir, sauter, défendre, jouer au poste. Mais ce que je préférais, c’était dunker sur les défenseurs. C’est ce que je recherchais. Quand je voyais un nouvel intérieur arriver dans la ligue, mon péché mignon c’était d’essayer de me le faire. Je pouvais avoir un tir à 3-pts ouvert, mais je feintais pour ensuite monter au dunk. »
Et la liste des victimes de l’ancien joueur des Nets, des Cavaliers ou des Spurs est longue : « Alonzo Mourning. Chris Bosh. Nenad Krstic. Shelden Williams. Kevin Willis. Mark Madsen. Jonas Valanciunas. Michael Kidd-Gilchrist. Eddy Tavares. Klay Thompson. »
« Je jette un œil sur la réaction des spectateurs. Je veux voir comment le banc, le coach et les fans réagissent »
Richard Jefferson n’a jamais levé le pied malgré le poids des ans.
« C’était tellement agréable et j’ai eu la chance de pouvoir garder une condition physique suffisante pour le faire même en fin de carrière. Quand j’ai dunké sur Kidd-Gilchrist, je l’ai enterré et j’avais 34 ans. Pouvoir le faire à 30 ans passés, c’est rare. C’est probablement la chose dont je suis le plus fier. Plus jeune, j’étais intrépide, avec la seule ambition de monter sur tout le monde. Plus vieux, je pouvais encore réussir un poster, même dans ma 17e saison. »
Parfois, le champion 2016 se replonge dans cette jolie collection de posters avec un regard un peu décalé.
« Quand je regarde mes highlights, je ne regarde pas les dunks. Je jette un œil sur la réaction des spectateurs. Je veux voir comment le banc, le coach et les fans réagissent. Quand votre banc s’écroule ou saute dans tous les sens, ce sont les fans en eux qui s’expriment. C’est le simple fan de basket qui parle avec ses tripes. Ensuite, ils se souviennent qu’ils ne peuvent pas être des fans dans ces situations, ils sont joueurs. Ça me fait rire. C’est de l’émotion pure. »