La force tranquille

On le dit, on le répète… On ne voit pas comment Dallas ne peut pas être sacré champion NBA. Cette nuit, les Mavs ont offert une leçon de basket défensif, écoeurant complétement Shaquille O’Neal (5 pts seulement!) et Dwyane Wade (6/19 aux tirs!).
Comme dans le Game 1, C’est Jerry Stackhouse qui fait basculer la rencontre. Lors de la première manche, il avait provoqué la sortie du Shaq au milieu du second quart-temps (se cassant le nez au passage!). Ensuite, privé de son pivot, le Heat avait lâché les rênes du match.
Cette nuit, même joueur, même moment du match et même résultat. Cette fois-ci, le Stack’ prend ses responsabilités en attaque. Les Mavs mènent 39-34 au moment où le sixième homme des Mavs prend feu. Trois bombinettes longue distance (10 pts en 79 secondes pour lui!) au coeur d’un 11-0 et voilà comment Dallas se retrouve à +16 à la pause!
“Le basket n’est qu’une question de confiance. Lorsque la balle crève le filet, cela vous donne une confiance incroyable” explique tout simplement Stackhouse, auteur de 19 pts.
Après, c’est une lente descente aux enfers pour Miami qui n’est que l’ombre de lui-même. L’écart gonfle, il atteint même 27 points! La paire Diop/Dampier, épaulée par Nowitzki, étouffe complétement O’Neal. Le Shaq vit une des pires soirées de sa carrière et sa maladresse aux lancers-francs (2 sur 16 sur les deux premiers matchs) est indigne d’un joueur de sa trempe.
A ses côtés, Dwyane Wade fait ce qu’il peut et ses points sont essentiellement inscrits aux lancers-francs. Pour l’une des premières fois de sa carrière, Wade déçoit. En première mi-temps, on l’a même senti désintéressé, voire démissionnaire. Pire, le Heat perd Udonis Haslem, blessé à l’épaule.
“Nos lacunes sont offensives. On doit être plus patients. On doit se reposer sur nos systèmes” rappelle Wade.
A l’arrivée, Dirk Nowitzki (26 pts, 16 rbds) et les siens s’imposent 99-85 sans jamais avoir été inquiétés. Maintenant, la finale part pour la Floride pour trois matchs de suite.
Le Heat, beau vainqueur des Pistons en finale de conférence, nous doit une revanche mais il devra réaliser un exploit pour devenir un champion puisque seul Boston en 1969 et Portland en 1977 ont remporté le titre après avoir perdu les deux premiers matchs…