Adieu la coupe Afro et ce look à la « Uncle Drew », on a retrouvé le vrai Kyrie Irving cette nuit face aux Pistons. Au niveau du look donc, mais aussi dans le jeu ! Apparemment, les critiques de Tommy Heinsohn, légende du club en tant que coach et joueur et désormais consultant TV pour les matchs de Boston, ont fait l’effet d’un électrochoc. L’ancien joueur de Boston avait expliqué à l’antenne que le meneur lui semblait en surpoids…
« J’ai eu vent de ses commentaires il y a sans doute une semaine, et ça m’a tracassé car c’était sans doute la chose la plus honnête qu’on ait dite sur ma façon de jouer » a expliqué le meneur de Boston dans le vestiaire. « J’ai vraiment essayé d’égaler mon niveau de jeu de l’an passé mais aussi de m’améliorer, et pour y parvenir, j’ai vraiment dû mettre l’accent sur mon physique et veiller à ce que j’avais en tête. Son commentaire faisait partie des choses les plus sincères que j’ai entendues. Quand vous êtes un Celtic, vous ne pouvez qu’être piqué au vif par ce que dit quelqu’un comme Tommy Heinsohn. C’était la vérité : je me devais d’être en meilleure forme. Je me devais d’être plus impliqué dans ce que je faisais. Dès le lendemain, j’étais sur le vélo pour faire mon maximum pour me préparer physiquement. »
Pour marquer le coup, Kyrie Irving a donc pris la tondeuse, et surtout il a sorti son meilleur match depuis des lustres : 31 points, 5 rebonds et 5 passes en 33 minutes avec un 10 sur 16 aux tirs dont 4 sur 7 à 3-points. Le tout avec une victoire probante face aux Pistons, l’une des équipes surprises de cette deuxième quinzaine d’octobre.
« On essaie de ne pas trop se mettre de pression, et je pense que je n’étais pas trop concentré sur moi-même, mais davantage sur le fait de devenir un meilleur leader pour cette équipe. Est-ce que ça signifie de sacrifier un ou deux matchs pour vraiment insister sur la circulation de la balle et impliquer les gars ? C’est comme ça… »
Il fallait donc trouver le juste équilibre, et finalement, c’est en jouant naturellement que Kyrie Irving est le plus utile.
« Ça signifie ne pas être unidimensionnel » poursuit-il. « Ne pas essayer d’être trop un playmaker ou d’être trop un shooteur. Il faut juste essayer de trouver le bon équilibre pour coller au mieux à cette équipe unique et spéciale. Ce n’est facile pour personne. »
De sa performance, on retiendra la fin du 3e quart-temps, lorsqu’il a pris le match à son compte pour permettre aux Celtics de creuser l’écart. Le public de Boston ne s’y est pas trompé et l’a salué de ses premiers « MVP » de la saison.