Kyrie Irving apprend à faire briller sans scorer

Ce n’est que la cinquième fois dans sa carrière que ça lui arrive. Cette nuit, Kyrie Irving n’a inscrit que 3 points, mais… les Celtics ont gagné à Detroit, et ils ont grandement profité de ses passes et de sa capacité à déséquilibrer la défense des Pistons. Pour le meneur All-Star, c’est l’exemple même de son nouveau rôle, et c’est lié à la configuration même de sa formation. Il va donc falloir s’y habituer.

« Le constat évident, c’est que ce n’est pas ce que je fais habituellement » a reconnu Kyrie Irving sur NBC après la large victoire de Boston. « Je passe d’un scoreur qui marque beaucoup de points à ce type de prestation où le plus important pour nous, c’est que je prenne soin de l’équipe. À chaque match, tout le monde ne brillera pas, mais je sais qu’au final, quand ils en auront besoin, je serai prêt. C’est donc une période d’apprentissage pour moi. »

« Tout le monde est habitué à me voir marquer beaucoup de points »

Le leçon en cours, c’est de comprendre qu’il peut aider son équipe à gagner sans marquer beaucoup de points. Face à Detroit, on a vu plusieurs fois Kyrie Irving pénétrer, attirer deux ou trois joueurs pour mieux ressortir sur des coéquipiers seuls à 3-points ou près du cercle. Habituellement, il serait allé au bout pour un lay up acrobatique ou il se serait stoppé à la ligne des lancers-francs pour shooter. Cette nuit, il a préféré attirer les défenseurs pour libérer ses partenaires.

« C’est l’une des équipes les plus talentueuses, si ce n’est la plus talentueuse, pour lesquelles j’ai joué » poursuit Kyrie Irving. « Il s’agit juste de trouver des shoots ouverts pour les gars et de faire le bon choix. Tout le monde est habitué à me voir marquer beaucoup de points ou à le faire à un certain niveau, et moi le premier. Mais le plus important, c’est de gagner des matches et d’atteindre les Finals. On en est là. »

Au final, Kyrie Irving veut être un leader par l’exemple, et s’il est capable de sacrifier ses stats pour le bien de l’équipe, tous ses coéquipiers en feront de même.

« C’est facile de revenir en arrière, d’être égoïste, de se préoccuper des à-côtés et de ce que les autres attendent de moi. Mais c’est difficile d’apprendre au quotidien comment devenir un meilleur coéquipier, un meilleur joueur. Les gars se tournent vers moi pour être une source de soulagement. Si je suis perturbé, on le sera tous, et c’est pour ça que j’essaie d’être le plus relâché possible. »