Il ya, dans chaque match, une voire deux actions symboliques. Dans le Game 2 de la série Detroit-Miami, cette action a eu lieu en tout début de match. Les Pistons sont en attaque. Tayshaun Prince sert Ben Wallace. Ce dernier attaque le cercle. Il marque et récupère la faute. Il inscrit le lancer-franc qui suit, et permet à Detroit de mener 5-4.
Cette action à 3 pts paraît anodide et pourtant, elle est importante. D’abord, parce que d’entrée de jeu, “Big Ben” montre l’exemple en s’impliquant en attaque. Ensuite, il prouve son degré de concentration en inscrivant son lancer-franc (il en est à 11 sur 46 dans cet exercice en playoffs!!!).
“Ben est notre leader, confie Prince. Il apporte toute son énergie et il nous nourrit avec“.
Derrière, le meilleur défenseur de la ligue va inscrire deux autre paniers et les Pistons vont rapidement faire le break pour mener 18-6, puis 25-12. Un retard d’une dizaine de points que le Heat ne parviendra jamais à effacer malgré un beau baroud d’honneur. A l’arrivée, Detroit s’impose 92-88 malgré un dernier quart raté.
“Lorsque je suis impliqué en attaque, cela oblige la défense adverse à conserver un gars sur moi. Dans le même temps, ça libère de l’espace pour les autres. Il est évident qu’il est plus facile d’attaquer à 5 contre 5, que 4 contre 5” commente Wallace, qui terminera la partie avec 9 pts, 12 rbds et 3 pds.
“Lorsque Ben sent qu’on compte sur lui en attaque, ça décuple son énergie. Ce que je retiens aussi, ce n’est pas uniquement ses points, mais aussi ses passes” analyse Flip Saunders.
Ce dernier devrait d’ailleurs jeter un coup d’oeil aux stats de Wallace en playoffs. En 2004, l’année du titre, Larry Brown jouait beaucoup sur “Big Ben”, qui tournait à l’époque à 10.3 pts et 14.3 rbds de moyenne.
Cette année, le pivot de Detroit ne tourne plus qu’à 4.2 pts et 11.2 rbds par match.
“Nous avons besoin que Ben soit une menace en attaque” confirme Richard Hamilton.
Outre Ben Wallace, on a eu la confirmation que les Pistons se devaient de jouer sur Tayshaun Prince. Comme lors du Game 7 face aux Cavs, Prince est omniprésent et le jeu des Pistons s’en ressent.
Il termine la rencontre avec 24 pts et 11 rbds et les louanges pleuvent sur lui. “Depuis février, il joue comme un All-Star. C’est le seul membre du cinq de départ à ne pas être All-Star. Pourtant, il en a le niveau” conclut Saunders.
Romain Brunet