Comme pour Michael Jordan avant lui et LeBron James désormais, Kobe Bryant a connu des défenseurs uniquement missionnés pour le gêner. Les « Kobe Stoppers » ont été nombreux, mais sans doute que le plus identifié de tous demeure Raja Bell.
D’abord pour la répétition des séries de playoffs entre les Lakers et les Suns, en 2006 et 2007, puis pour la nature des affrontements. Bell ira jusqu’à commettre une vilaine faute sur l’arrière de Los Angeles.
Des années après, il est toujours difficile de ne pas revenir sur cette relation quand Bell est interrogé dans les médias tant elle a marqué son temps. Surtout quand Bryant vient de fêter ses 40 ans.
« On a échangé des coups de coude et des mots doux, mais mes souvenirs préférés de l’époque étaient quand nous trompions les médias », se souvient Bell. « Je ne sais pas comment Kobe le ressentait, mais je le détestais vraiment. Je ne l’aimais pas. »
Qu’il se rassure, Bryant avait lui aussi admis qu’il ne pouvait pas voir les Suns… Néanmoins, les deux joueurs ont laissé de côté les batailles pour construire une petite connexion.
« Ensuite, le plus cool, c’est que le temps est passé et quand on s’est vu la fois suivante, alors un début de respect s’est installé. Une relation est née. On n’est jamais devenu les meilleurs amis du monde, mais on se parlait, je lui proposais de l’aide si besoin, s’il était en ville pour Thanksgiving, si sa famille allait bien. C’était plutôt cool. C’est mon moment préféré de toute cette histoire. Il y a un respect mutuel et dire que je l’ai fait avec un des meilleurs joueurs de tous les temps, c’est cool. »
Désormais, l’ancien joueur de Phoenix, mais aussi de Philadelphie ou d’Utah, anime un podcast sur CBS Sports en compagnie de l’ancien joueur de NFL, Danny Kanell. Un poste de consultant qu’il apprécie énormément.
« Je peux parler franchement. Quand on est joueur, on est le doigt sur la couture car on ne sait jamais qui peut entendre, un futur employeur etc. donc on fait dans le politiquement correct. Dans les médias, il faut donner son opinion. Et c’est important pour le fan de base car il ne sait pas ce qu’il se passe dans les vestiaires, les avions, les bus ; les situations avec les coaches, les joueurs, les GM. Beaucoup de personnes dans les médias ne peuvent pas en parler puisqu’ils ne sont pas présents dans ces instants. Là, il y a du vrai. Ce n’est pas ce que je pense qu’il s’est passé, c’est ce que j’ai vécu. »