Comment Dikembe Mutombo a influencé toute une génération de contreurs

Hall of Famer depuis 2015, quadruple meilleur défenseur de l’année, huit fois All-Star et deuxième meilleur contreur de l’histoire de la NBA avec 3 289 « blocks » à son actif, Dikembe Mutombo (52 ans aujourd’hui) est une véritable légende des années 1990 et du début des années 2000.

L’ancien pivot des Nuggets et des Sixers, ou encore des Hawks et des Rockets, est surtout resté dans l’imaginaire de tous avec un simple geste : son fameux « non » du doigt pour signifier « Not in my house » après chaque contre.

Un message pas toujours apprécié…

D’ailleurs, comment est né ce gimmick ? « Au départ, je remuais simplement la tête après un contre, mais mon message n’était pas compris. Je pensais qu’il fallait trouver autre chose », se souvenait-il en 2015.

L’ancien Hoya décide alors de remuer son index, et ça marche ! Sauf que ce n’était pas du goût de tout le monde…

« Les joueurs ont commencé à se plaindre aux arbitres : « Avez-vous vu qu’il m’a pointé du doigt ? » Puis quand Rick Pitino coachait Boston, il s’est plaint auprès de la ligue. C’est lui qui en a fait toute une histoire et David Stern m’a dit que je ne pouvais plus le faire. Au début, ils m’ont dit qu’ils allaient me suspendre, mais qu’avais-je fait de mal ? Puis ils ont commencé à m’infliger des amendes. Ce geste du doigt m’a coûté beaucoup d’argent. »

Mais il lui a apporté une popularité mondiale. Revers de la médaille, les Michael Jordan ou Shaquille O’Neal en profiteront pour le chambrer, eux qui ont été souvent contrés par les immenses segments du finaliste 2001 avec les Sixers.

Be Like Mutombo

Son influence a perduré après la retraite de Dikmebe Mutombo. Notamment chez les intérieurs d’origine africaine comme Bismack Biyombo, Serge Ibaka – qui l’a fait devant le maître – ou Clint Capela. Tous lui ont « piqué » le geste du doigt.

« Après avoir parlé à Mutombo, j’ai juste eu le sentiment qu’il avait été énorme pour mon pays », confiait ainsi Bismack Biyombo en 2016. « Je pensais que c’était le meilleur moyen d’entretenir son héritage. J’adore Mutombo comme un grand frère. J’ai plusieurs fois parlé avec lui et Hakeem Olajuwon. Mais il s’agit aussi d’un sentiment dans le feu de l’action, pour impliquer les fans et mes coéquipiers, et surfer sur l’énergie du match ».

Clint Capela l’a encore montré dans le Game 4 contre les Wolves du premier tour des playoffs cette saison, où il a réussi six contres. « Je suis un grand fan de Mutombo », avouait-t-il. « C’est un hommage à son fameux « Not in my house ». »