Avant la défaite d’hier, l’Oracle Arena n’avait plus vu ses Warriors perdre en playoffs depuis le Game 7 des Finals 2016. Entre temps, ils ont signé Kevin Durant, amassé un nouveau titre de champion et signé 16 victoires de suite à domicile pour établir un nouveau record NBA. Mardi, ce mauvais souvenir est remonté à la surface. À l’exception de l’enjeu, les similitudes entre les deux matchs sont flagrantes et l’effondrement en dernier quart-temps trône en tête de liste.
- Game 4 : 12 points en dernier quart-temps, 3 sur 18 aux tirs, 0 sur 6 à 3-points, une passe décisive, quatre ballons perdus, et un panier marqué lors des huit dernières minutes
- Game 7 : 13 points en dernier quart-temps, 5 sur 19 aux tirs, 1 sur 10 à 3-points, deux passes décisives, un ballon perdu, et zéro points lors des cinq dernières minutes.
L’arrivée de Kevin Durant après la défaite de 2016 devait servir d’assurance tous risques pour éviter qu’une telle désillusion ne se reproduise. Mardi soir, KD n’était pas dans le coup. Au lieu d’attaquer le cercle, seulement 3 de ses 24 tirs ont été pris dans cette zone, pour aller chercher des fautes. Il s’est, comme le reste de ses coéquipiers, réfugié derrière le tir à mi-distance. Il a terminé la rencontre à 37% aux tirs. Fatigue ? Panique ? Sûrement un peu des deux.
C’est également la première fois depuis le Game 3 des Finals 2017, remporté à Cleveland, que cette version de Golden State doit faire face à un vrai test. Houston était prêt. Désespéré, affamé de ne pas laisser leur espoir de titre s’évaporer. Les Warriors eux n’ont jamais su réagir. « C’est une bonne chose, » affirmait toutefois Draymond Green à The Athletic après la rencontre. « C’est bon de ressentir ça, ça va nous aider. »
« La différence entre gagner et perdre est plus mince que l’année dernière »
Après la balade en playoffs de la saison dernière, cette défaite semble au moins avoir eu le mérite de ramener Golden State sur terre.
« Le plus gros enseignement de ce soir, c’est que les playoffs doivent être comme ça. Je pense que l’année dernière nous a semblé facile mais c’est l’exception qui confirme la règle, » analysait Steve Kerr au micro de The Athletic. « Ce soir, c’était les playoffs NBA dans toute leur splendeur. C’est un grand huit émotionnel et physique, et on doit continuer à se battre. »
À l’instar de Draymond Green et de Steve Kerr, Stephen Curry tenait un discours similaire.
« Nous comprenons que ça va être un combat et que la différence entre gagner et perdre est plus mince que l’année dernière, » concédait Stephen Curry. « Ça nous est tombé dessus ce soir. C’est un bon avertissement qui va nous garder concentrer. Aucun défi n’est trop grand pour cette équipe. »
En se plongeant dans les mauvais souvenirs de 2016, les Warriors peuvent toutefois avoir une mémoire sélective. C’est également cette année-là qu’ils étaient menés 3-1 par Oklahoma City avant d’aller chercher une victoire capitale, derrière une performance historique de Klay Thompson, à l’extérieur.
Jeudi, lors du Game 5, ils se retrouveront dans une situation quasi similaire. Et comme Houston avant le Game 4, les Warriors ont confiance en leur capacité à rebondir.
« Personne ne panique. On a déjà vécu ça, » expliquait Stephen Curry. « Il y a deux ans, on s’est battu jusqu’au Game 7 en finale de conférence Ouest pour retourner en finale. Donc, il n’y a aucune raison de paniquer. Dans le vestiaire, nous étions tous pragmatiques et déterminés. Nous savons ce que nous devons changer pour le Game 5 et nous avons gagné le premier match de la série là-bas donc nous savons ce qu’il faut faire pour gagner dans cette salle. Il faut le faire à nouveau. »