En matière de storytelling, le premier match en playoffs de Joel Embiid est un joli cadeau pour les observateurs. Son match est effectivement marqué par plusieurs éléments, chacun apportant du piquant à sa performance : 23 points, 7 rebonds, 4 passes, 3 contres en 30 minutes.
Premièrement, on s’en doute, l’impatience de rejouer et d’enfin entamer les playoffs. Ensuite, cette envie a été décuplée par la défaite des Sixers dans le Game 2 et par le dernier panier de Goran Dragic, assez inutile, dans les ultimes secondes.
« Cela m’a énervé », reconnaît le pivot All-Star. « Goran n’a pas été beaucoup critiqué pour ça, dans les médias. J’ai dit à mes coéquipiers que si on avait l’occasion de continuer de marquer, il fallait le faire. J’aime écraser les équipes. On n’est pas là pour se faire des amis. On est là pour gagner la série. »
Un cauchemar pour Miami
Première gifle infligée. Passons à la seconde : son masque de protection. Évidemment, un masque est toujours gênant pour un joueur, que ce soit pour la vision ou pour la transpiration, mais là en plus, des lunettes ont été rajoutées.
« C’était dérangeant, mais c’était la seule solution pour que je joue. Maintenant, peu importe à quel point cela gêne, il faut rester un basketteur. Si je suis dans le brouillard ou que je ne vois rien, je peux encore faire plusieurs choses, surtout en défense. J’estime être le meilleur défenseur de la ligue. »
Logiquement, les joueurs du Heat l’ont testé. Justise Winslow a même mis le pied sur ses lunettes.
« Il a marché dessus et a essayé de les casser. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que j’en ai une cinquantaine. Il va falloir faire plus pour me sortir de la série. Je vais être un cauchemar pour eux. »
« Je lui ai fermé sa bouche »
Une dernière claque pour la route ? L’aspect physique de la série.
« C’était le moment de revenir, surtout après avoir vu à quel point le Game 2 était physique. J’aime ces moments-là, j’aime être physique, j’adore attaquer, le contact. Je pense qu’ils avaient besoin de moi dans ce domaine. »
Ainsi quand Justise Winslow, encore lui, réussit à contrer Joel Embiid, il le chambre. Mais le Sixer lui a répondu avec également un contre dès l’action suivante.
« Quand il m’a contré, je ne l’ai pas réellement vu. Tant mieux pour lui. Mais, de l’autre côté, je suis heureux de lui avoir rendu la monnaie de sa pièce. Quand il m’a contré, il parlait beaucoup, donc je lui ai fermé sa bouche. Il ne faut pas venir faire de trashtalking avec moi. »
Joel Embiid est bien de retour !
Joel Embiid puts up 23 PTS, 7 REB, 3 BLK for the @sixers in his #NBAPlayoffs debut! #PhilaUnite pic.twitter.com/MIR6L1PRdD
— NBA (@NBA) 20 avril 2018