Avec les playoffs, une nouvelle aventure débute. Tous les compteurs sont remis à zéro et les Rockets, leaders à l’Ouest au terme du meilleur exercice de leur histoire, ont bien failli en faire les frais dans le Game 1 face aux Wolves. La faute notamment à ce nouveau contexte, avec moins d’espaces, des défenses plus resserrées, moins de jeu de transition et une pression décuplée. Résultat : les artilleurs texans n’ont pas eu leur réussite habituelle, shootant à 27%, à 10/37 de loin !
Se concentrer sur le prochain tir
Pour autant, les hommes de Mike D’Antoni, dont la philosophie basée sur le jeu rapide a parfois connu des trous d’air en pos-season, ne vont pas changer leur plan de jeu ce soir, à l’occasion du Game 2. À l’image d’Eric Gordon, sniper patenté culminant à 37.6% à 3-points en carrière, et auteur d’un vilain 1/7 derrière l’arc lors du premier rendez-vous de la série.
« On a juste manqué quelques tirs faciles », concède l’ancien Clipper. « On doit continuer à les prendre. Ils vont toujours nous laisser des positions à 3-points et nous donner l’opportunité de jouer notre jeu. On doit continuer à prendre nos tirs, et les prendre avec confiance ».
Le parfait discours du shooteur en somme : oublier le dernier tir raté pour ne pas douter et se concentrer sur le prochain. Le moral des troupes a pourtant bien été atteint, comme en témoigne la fin de match dans laquelle les Rockets, en difficulté tout au long du match, n’ont pris que quatre tirs de loin au cours des dernières 7 minutes 30.
Ryan Anderson, le facteur X du Game 2 ?
Victime d’une entorse de la cheville gauche et absent lors du Game 1, Ryan Anderson, de retour à l’entraînement depuis hier, pourrait refaire gonfler l’adresse dans les rangs de Houston, lui le spécialiste en la matière (38.6% sur la saison, le meilleur pourcentage de l’équipe), dont on sous-estime sans doute l’impact au poste 4.
« On a eu des tonnes de bons tirs. Ce sont normalement des tirs qu’on met. S’ils étaient rentrés, on aurait gagné avec un écart bien plus conséquent. Je suis très confiant, on fera mieux au prochain match » poursuit l’intérieur avant de donner également du crédit à la défense de Minnesota, qui a su s’adapter par rapport à la saison régulière. « Ils ne nous ont pas défendu de la même façon. Ils ne montaient pas sur tous les écrans, ils ont alterné les options. Parfois ils ont switché, d’autres pas. Je crois qu’on a eu les opportunités. 37 tentatives à 3-points, c’est assez proche de notre moyenne (42 par match). On a eu de bonnes positions, les tirs ne sont pas tombés dedans comme à l’accoutumée. J’ai le sentiment qu’on peut continuer dans cet esprit-là ».
James Harden : « Qu’ils sachent qu’on reviendra vers eux »
Seul joueur à avoir répondu présent dans ce secteur dans le Game 1, à 7/12 derrière l’arc, James Harden se veut aussi pragmatique et lucide au vu de la saison écoulée et des forces de son équipe. Tout en sachant également qu’à chaque fois que les Rockets ont connu pareille mésaventure au cours de la saison (à savoir qu’ils n’ont pas dépassé les 10 paniers à 3-points marqués que cinq fois en saison régulière), la réaction n’a jamais tardé sur les matchs suivants.
« La confiance sera toujours là. C’est ce pour quoi la saison régulière est faite : construire cette confiance, cette routine, inspirer confiance à vos coéquipiers, peu importe ce qui se passe, que ce soit la première ou la dernière action du match. Je vais prendre la bonne décision, Chris (Paul) va prendre la bonne décision, Eric va prendre la bonne décision. Quand les playoffs arrivent, les gars sont prêts à dégainer. Et même s’ils manquent leurs tirs, qu’ils sachent qu’on reviendra vers eux pour qu’ils prennent à nouveau ces tirs, surtout s’ils travaillent dur chaque jour et qu’on les voit le faire ».
Même son de cloche pour son coach, Mike D’Antoni, à l’origine de ce style qui colle si bien aux Rockets depuis son arrivée.
« Ce n’est pas difficile (de continuer à tirer) parce que nous n’avons pas d’autre arme », a déclaré le coach. « C’est éprouvant pour les nerfs, mais c’est comme ça que nous jouons (…). Notre équipe est composée de scoreurs à 3-points qui marqueront un certain nombre de points. Et s’ils mettent leurs paniers, ils nous donneront plus qu’un simple matelas d’avance. Mais nous devrions gagner, quoiqu’il arrive. C’est de cette façon dont nous jouons, de cette façon que nous installons nos attaques ».