Cibles des critiques depuis le début de la saison, les arbitres ont finalement décidé de répondre. Récemment, le syndicat des arbitres a ainsi publié un démontage en règle d’un article de FiveThirtyEight, qui faisait le classement des équipes les plus lésées par l’arbitrage en fonction des erreurs admises par la NBA dans ses rapports de fin de match (L2M).
Alors que FiveThirtyEight assurait que les Nets étaient l’équipe la plus mal arbitrée de la ligue avec 28 erreurs admises par la NBA depuis le début de saison, les arbitres ont répondu en détaillant que le site n’avait pas pris en compte le fait que la ligue ne publie ses L2M que lors des fins de match serrées et que le nombre de L2M sur chaque équipe varie.
Les arbitres toujours en colère contre les L2M
Ainsi, les Nets avaient été impliqués dans 25 matchs serrés, ce qui fait que l’équipe a dû faire avec 1.12 erreur arbitrale par match. C’est un peu moins que les Nuggets (1.14) mais la plupart des équipes doivent faire avec 0.5 et 0.77 erreur par match. Le syndicat des joueurs explique ainsi que d’après l’analyse des L2M, les décisions des arbitres sont bonnes dans 93% des cas, et qu’il est totalement contre-productif de se concentrer sur les erreurs pour saboter le travail des arbitres.
« Dans un monde parfait, les arbitres ne feraient aucune erreur », écrit ainsi le syndicat. « Notre taux d’exactitude serait de 100% pour chaque équipe. Mais c’est irréaliste. En réalité, nos pourcentages sont bien meilleurs que ceux de la réussite au tir de n’importe quel joueur. Ces analyses grossières nuisent à la perception des arbitres NBA, des experts dans leur domaine, qui se soucient uniquement sur le terrain de l’équité, de l’exactitude, du respect des règles et de l’intégrité du jeu. »
Du coup, lorsque la NBA explique à nouveau dans ses L2M que les arbitres ont mal chronométré une remise en jeu contre le Heat, et que le Sun Sentinel reprend le rapport, le syndicat des arbitres s’agace une nouvelle fois.
A fundamental flaw with the L2M leads to this sort of media reaction. The 5-second violation should not have been an INC – our stopwatch has it within a couple tenths of a second. To expect a human to be as exact as a stopwatch is unreasonable. The referee followed protocol. https://t.co/EVAFKAJyfy
— NBA Referees (@OfficialNBARefs) March 15, 2018
« Un défaut fondamental du L2M conduit à ce genre de réaction médiatique. La violation de cinq secondes n’aurait pas dû être mentionné comme un coup de sifflet incorrect – notre chronomètre l’a de quelques dixièmes de seconde. Il est déraisonnable de s’attendre à ce qu’un être humain soit aussi exact qu’un chronomètre. L’arbitre a suivi le protocole. »
Mark Cuban vient « troller » tout le monde
Pour le syndicat des arbitres, ceux en charge des rapports sur les fins de match serrés ne sont pas arbitres et ne jugent pas selon la même procédure que les officiels, notamment sur les cinq secondes des remises en jeu. De plus, est-il essentiel de fustiger un officiel parce qu’il a laissé un joueur faire une remise en jeu deux ou trois dixièmes de seconde trop tard ?
La NBA s’est alors mêlée à la conversation, assurant que ceux en charge des L2M jugeaient selon les mêmes protocoles que ceux des arbitres, et que leurs décisions étaient de toute façon approuvée par d’anciens arbitres.
This is not accurate; all calls in L2Ms are evaluated by reviewers trained to rate plays the way officials are instructed to call them; their decisions are approved by ref ops senior staff (former officials) and senior b-ball ops personnel, all with many years of NBA experience https://t.co/KVDXrfDBrm
— NBA Official (@NBAOfficial) March 16, 2018
De quoi permettre à Mark Cuban d’ironiser en conseillant à la NBA… de mettre une amende aux arbitres.
https://twitter.com/mcuban/status/974714445091016705