Joker des Celtics, Terry Rozier gagne en justesse

Passé entre les mailles du filet depuis que Danny Ainge reconstruit l’effectif des Celtics, Terry Rozier ne déçoit pas son GM. Auteur de sa meilleure saison en carrière avec ses 10.3 points de moyenne, le meneur de jeu a pris une autre dimension depuis un mois.

D’abord en crevant l’écran quand Kyrie Irving s’est blessé, avec un triple double pour sa première titularisation en carrière suivi d’une sortie record à 31 points. On est loin d’un feu de paille puisque depuis qu’il a retrouvé le banc, il tourne à 14.3 points en huit matches (avec quelques minutes de jeu de plus), sans être passé sous la barre des 10 unités. Surtout, il affiche un super pourcentage à 3-points de 46.3% et une confiance irradiante.

« Il s’agit simplement de ne penser à rien d’autre, d’être agressif, de jouer son jeu et de jouer pour l’équipe » décrit-il. Chose qu’il avait du mal à faire avec régularité jusqu’à maintenant. « Je ne laisse rien se mettre en travers de ça. C’est le plus important. » Et le déclic n’a pas forcément été de trouver de l’adresse, mais surtout de voir le changement dans les yeux de ses coéquipiers.

« J’ai montré ce que je savais faire en tant que titulaire et l’équipe a cru en moi : c’est tout ce dont j’avais besoin. Je ne crois pas avoir jamais douté de moi. C’est juste que parfois il faut savoir où on en est, identifier des ouvertures et voir ce qu’il est possible de faire. »

Une agressivité plus juste

Quand la sienne s’est présentée, il s’est engouffré dedans et n’a pas baissé le pied : quand Marcus Smart a remplacé Kyrie Irving à l’infirmerie, il a su assumer la responsabilité en sixième homme. On aurait pu penser que chacun allait reprendre sa place quand Smart retrouverait la sienne mais non : même en troisième option, le remplaçant maintient le cap.

« Évidemment, le temps de jeu baisse un peu parce que tout le monde est de retour, mais je dois jouer de la même façon. Je dois faire ce que l’équipe attend de moi. Le coach m’a pris à part quand Kyrie est revenu et m’a dit : ‘J’ai besoin que tu restes agressif’. C’était un truc important à entendre. Ça montre la confiance qu’il a en moi. »

Depuis, il n’hésite pas à marquer ses entrées par des tirs de loin, avec une efficacité désormais redoutable : sur les trois dernières rencontres, il compile un super 10/15 de loin. Et sur ces trois matchs, avec un Terry Rozier de nouveau associé à son grand copain Marcus Smart dans la second unit, le banc des Celtics a un bilan de 153-108.

« On essaie juste d’être partout et d’être l’équipe qui joue le plus dur » commente-t-il. « C’est bien de retrouver un gars comme Smart : il facilite les choses parce qu’il est partout justement, il parle beaucoup, c’est un leader. Ça nous a vraiment remis dans le rythme quand il est revenu. »

Évidemment, on parle ici de trois victoires faciles contre trois petites équipes, mais à l’image de son équipe, Terry Rozier semble sur les bons rails. Ce qui étonne le plus, c’est la justesse qu’il a trouvé dans son jeu et cette bonne agressivité enfin récompensée. Alors qu’il avait tendance à s’enfoncer dans la raquette tête baissée, il parvient maintenant à aller chercher de vraies fautes. Preuve en est : il a récolté 47 lancers francs sur ses 11 derniers matchs, contre 62 en 51 matchs jusque-là.

Crédit photo : NBAE/Getty Images

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.