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Spécial Boston-Miami : le Heat, l’arrogance à la française ?

On ne sait pas si le Heat sera champion NBA à la fin de la saison mais ce qui est sûr, c’est que Miami est aujourd’hui le champion de l’impopularité aux Etats-Unis. La décision de LeBron James de rejoindre Dwyane Wade et Chris Bosh a été très mal vécue. Par les fans de Cleveland, bien sûr, mais aussi par les joueurs NBA, les médias et le grand public.

Un récent sondage faisait du « King » l’un des sportifs les plus détestés du pays. On ignore ce qui se passera le jour où James retournera à la Q Arena – d’après Spike Lee, il faudra mobiliser la Garde nationale pour empêcher les émeutes – mais ce qui est certain, c’est que le double MVP de la Ligue est devenu l’ennemi public n°1. Et que son impopularité record rejaillit ou plutôt éclabousse sa nouvelle équipe.

Le quotidien « USA Today » publiait la semaine dernière un article assassin sur Miami, « la nouvelle équipe que l’Amérique adore détester ». Un passage a particulièrement retenu notre attention. Annie Rivers est responsable d’une boîte de consulting new-yorkaise qui étudie la réaction du public face aux campagnes des grandes marques. L’image des pays, des entreprises et des franchises de sport est également étudiée. Récemment, une grande enquête a été menée auprès de 16 000 consommateurs américains.

« Le Heat figure aujourd’hui parmi les entreprises jugées les plus arrogantes », commente Annie Rivers. « Les gens ont peur d’eux. Ils ne perçoivent pas Miami comme une équipe très amicale. »

Dans le monde du sport, seuls les New York Yankees (27 fois champions de MLB) et le golfeur Tiger Woods ont une image encore plus déplorable. Côté entreprises et pays, on trouve Halliburton, la multinationale spécialisée dans l’exploitation pétrolière, l’université d’Harvard… et la France !

Barkley : « S’ils gagnent un seul titre, ce sera un échec »

Tout a été dit sur les raisons du rejet massif essuyé aujourd’hui par le « Méga 3 » floridien. Il y a sans doute là une part de jalousie, de peur, la déception de fans qui auraient aimé voir LeBron à New York ou Chicago… A quoi s’ajoutent quatre maladresses : l’évocation d’une entente préalable à ces trois signatures (Chris Bosh ayant reconnu avoir joué avec le public), une émission de 60 minutes au titre pompeux dont James pouvait facilement faire l’économie, le numéro fait par les trois champions olympiques de Pékin lors de leur présentation au public de Miami et l’évocation par James d’attaques à caractère raciste pour critiquer sa décision.

« La façon dont ils ont conspiré pour se retrouver free-agents la même année et atterrir dans la même équipe est une très mauvaise chose pour la NBA », commente un supporter des Nuggets. « Personnellement, je ne pense pas qu’ils gagneront autant de matches qu’ils le pensent. »

Comme le prédisait Nicolas Batum, Miami va vivre un enfer. L’équipe devra obtenir des résultats. Elle devra aussi affronter l’animosité des salles adverses. Une telle constellation d’étoiles aurait pu prétendre avoir les faveurs du public. Ce sera loin d’être le cas. Pour regagner le cœur des fans, il y aura du boulot… Hier, Wade et James étaient des joueurs adulés. Aujourd’hui, on brûle les idoles. Partout où ils passeront, ils se feront huer. Kevin McHale, l’ancien GM des Timberwolves, résume peut-être le mieux la situation :

« Miami est l’équipe que les gens vont aimer détester. Ils vont se faire huer partout, ce qui signifie qu’ils sont en train de faire un truc positif… »

Autre avis, celui de Jalen Rose, finaliste NBA en 2000 avec Indiana :

« Qu’on se comprenne bien : « The Decision » était pour moi un désastre, une catastrophe, le scénario fut mauvais sur toute la ligne. A la place du proprio des Cavs Dan Gilbert ou des fans de Cleveland, vous auriez le droit d’être excédé. Votre fils chéri vous a laissé tomber. Mais un homme révèle sa nature profonde quand il prend une décision comme celle prise par LeBron. Il a accepté de ne plus être « The Man » pour se mettre au service de Wade, de passer de Michael Jordan à Scottie Pippen, de Batman à Robin. »

« Depuis que je suis en NBA, je n’ai jamais vu une équipe avec autant de pression », conclut Charles Barkley. « Pas la pression de gagner un titre. La pression de gagner plusieurs titres. S’ils remportent un seul titre NBA dans les cinq prochaines années, il faudra considérer cela comme un échec. »

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