Petite révolution dans le monde de la NBA cette saison, les « two way contract » ont eu peu d’impact pour la majorité des équipes. Sauf pour une franchise : les Clippers.
Frappée par les blessures, la formation californienne a usé et profité de ces joueurs qui, selon le règlement, ne peuvent passer que 45 joueurs en NBA, puis le restant en G-League.
Arrivés pour faire le nombre, C.J Williams et Tyrone Wallace ont été précieux dans leurs performances. Le premier tourne à 5.9 points de moyenne en 20 minutes, le second à 12.1 points et 3.5 rebonds en 32 minutes. Sans oublier l’apport de Jamil Wilson, 7 points en 18 minutes et 15 matches.
« Les the two-way contracts ont été un don du ciel », se réjouit Doc Rivers. « Sans eux et sans notre équipe de G-League, on serait probablement dernier. Et ce n’est pas exagéré. »
Merci donc la G-League et ses joueurs disponibles 45 jours. Pour prolonger le plaisir, les Clippers font tout ce qui est possible pour gagner des journées. Le règlement stipule que les jours décomptés sont ceux qui s’appliquent aux matches, aux entraînements et aux voyages. Il faut donc ruser.
Entraînement seul et vols commerciaux
En novembre dernier, par exemple, C.J Williams a joué contre les Knicks un lundi, pour ensuite prendre un vol commercial le mardi et revenir en Californie pour jouer avec l’équipe de G-League, avant de reprendre un nouveau vol commercial le mercredi et rejoindre Atlanta pour affronter les Hawks. Résultat de l’opération : deux jours de perdus au lieu de trois puisqu’il a passé le mardi en G-League. Malin certes, mais épuisant pour le joueur.
« Ça a pesé sur mon physiques à la fin », se souvient-il. « J’ai passé les fêtes (Thanksgiving) en famille et j’ai dormi 10 heures de suite. »
Autre astuce : une journée d’entraînement est comptabilisée dès que le joueur est en contact avec les joueurs ou les coaches des Clippers. Tyrone Wallace arrive donc à la salle d’entraînement avant ses coéquipiers pour s’entraîner seul et aller faire de la musculation.
« On ferme les rideaux, et comme ça, personne ne rentre », raconte le joueur. « Je dois me dépêcher et faire mes exercices avant qu’ils n’arrivent. Franchement, c’est un problème. »
Si Lawrence Frank, le président des opérations basket, estime que ces « two way contract » pèsent « cinq victoires » dans la saison des Clippers, Rivers, lui, pense qu’il faut repenser ses contrats.
« La plus grande modification à faire, c’est de ne plus compter les journées de voyage. Ils ne devraient prendre en compte que les jours de matches. Cela aiderait les joueurs. On en vient à faire des choses débiles, comme envoyer des joueurs en G-League pour s’entraîner pour ensuite les faire revenir pour nos matches. »
Voilà un nouveau dossier de réflexion pour la ligue, dont l’initiative reste tout de même un succès.