Joel Embiid : « Je veux botter le cul de tout le monde »

À côté des Ben Simmons et Kyrie Irving, Joel Embiid était bien sûr l’autre grande (et pas que par la taille) attraction pour les nombreux journalistes massés à Londres. Il pénètre dans la salle d’entraînement comme sur un parquet NBA, avec une idée en tête : faire le show. Devant les micros, le géant répète être sous le charme… des Londoniennes. « C’est ce qu’il y a de sympa à propos de cette ville. La dernière fois que je suis venu ici, je suis tombé amoureux de Londres en général. »

Puis on revient sur le basket, et on lui demande son Top 3 de ses adversaires les plus coriaces à l’heure actuelle. Réponse : « Personne. J’adore jouer contre tout le monde et botter le cul de tout le monde. » Un peu de trashtalking qui ne surprend pas son coéquipier Robert Covington, qui voit en lui le meilleur pivot du monde et le meilleur trashtalker de la ligue.

Pourquoi chambre-t-il autant d’ailleurs ?

« Pour la motivation », précise-t-il en français. « Dans ma tête, je ne cesse de me répéter : Je dois lui botter les fesses. »

Puis, encore un peu plus sérieusement, Joel Embiid évoque sa potentielle première sélection au All-Star Game.

« Je ne sais pas comment cela va fonctionner cette année, avec les capitaines et les choix des équipes. Ce n’est pas un objectif pour moi. Je veux gagner. Si ça peut m’amener au All-Star Game, c’est bien. Mais je veux gagner et aller en playoffs. »

« Cette saison, on pourrait tellement mieux faire »

Le pivot estime que son équipe a « un bon potentiel et une bonne chance d’y aller » dès cette année, comme attendu par beaucoup d’observateurs de la ligue. Leur saison actuelle, qui pourrait être la première à 50% de victoire depuis six ans, est dans tous les cas un bon début de revanche pour ces Sixers, qui ont tant galéré ces dernières années.

« La première année du process (2015-2016), on n’a gagné que 10 matches, ce qui est horrible. La seconde année, j’ai commencé à comprendre ce qu’il se passait autour de moi. Prendre le temps, être sûr d’être en bonne santé. J’ai traversé tout ça. J’ai le sentiment que certains ont perdu leur job à cause de moi (ndlr : une allusion à Sam Hinkie). Depuis, j’essaie de faire de mon mieux chaque soir, pour prouver aux autres. Cette saison, on pourrait tellement mieux faire. Mais c’est excitant pour le futur. »

Joel Embiid semble avoir mis ces années galère derrière lui. Celui qui a été biberonné aux moves sur VHS d’Hakeem Olajuwon, pense désormais que ce fameux « Process » est en route pour ne plus s’arrêter.

« Il y a un premier process pour atteindre les playoffs, puis la finale de conférence, puis la finale NBA. Puis quand tu gagnes (le titre), tu dois recommencer la saison suivante. Je ne crois pas qu’il va se finir. »

Lorsqu’enfin, on lui demande quel argument il ferait valoir pour gagner le vote du public britannique en vue du All-Star Game, il rétorque : « Trust The Process. » Quoi d’autre ?

Propos recueillis à Londres