Le retour du pivot camerounais de Philly n’a rien changé à la donne : sur leur parquet, les Raptors demeurent intraitables avec le meilleur bilan de la ligue (12v-1d). Déjà battus par Toronto en Pennsylvanie jeudi soir, les Sixers, renvoyés à leurs études après trois quart-temps et battus 102-86, en ont fait l’amère expérience. Étincelant deux jours plus tôt, DeMar DeRozan a encore dominé les débats avec 29 points dont 16 dans le 3e quart-temps pour faire pencher la balance en faveur des Canadiens. Plutôt maladroit et assez frustré, Joël Embiid (14 pts à 5/13 au tir, 8 rbds, 5 bps) n’a pu endiguer la triste série des Sixers (9 défaites en 10 matchs).
Les Sixers n’y arrivent plus
Une saison est faite de haut et de bas, et en ce moment, Philadelphie est en plein dans le dur. Cette nuit, malgré le retour d’Embiid après trois matchs d’absence (dos), les Sixers n’ont fait qu’illusion face à des Raptors en pleine confiance et sûrs de leur force à domicile. L’envie de bien faire du Camerounais, hyper-actif en début de partie avant de s’éteindre progressivement, n’a pas suffi.
Après un premier quart-temps équilibré (27-27) marqué par un premier accrochage entre Ben Simmons et Serge Ibaka, Toronto a logiquement pris les devants, profitant des 10 balles perdues de son adversaire dans le 2e acte pour rejoindre les vestiaires avec neuf longueurs d’avance (55-46).
DeMar DeRozan euphorique, Joel Embiid colérique
Dans le 3e quart, c’est DeMar DeRozan, toujours aussi serein quelles que soient les défenses qui lui sont proposées, qui a pris ses responsabilités. Et lorsque Saric a ramené son équipe à 65-61, les Raptors se sont envolés avec un 16-2 pour terminer la période, un run largement alimenté par DeRozan, à 3-points notamment, son nouveau pêché mignon cette saison (80-63).
Symbole de l’impuissance de Philly, Embiid récolte une faute technique après un 2+1 en transition signé Poeltl, plus vif que le Camerounais au rebond sur ce coup. Frustré, le pivot des Sixers a frappé le ballon contre le sol un peu trop brusquement au goût des arbitres, scellant déjà la fin du suspense. Car hormis pour le dunk de Timothé Luwawu-Cabarrot, le 4e quart ne restera pas dans les annales, Toronto étant rapidement passé à +20 à la marque.
La croisée des chemins
« Il y a eu quelques défaites un peu dures. On doit juste revenir dans le droit chemin. Une fois qu’on aura renoué avec la victoire, ça ira mieux. Il n’y a pas de raison de paniquer ».
Le discours anti-crise de Ben Simmons et de la majorité des Sixers après la rencontre a logiquement tranché avec l’assurance qui transpire dans les rangs des Raptors, plus que jamais confortablement installés au sein du trio de tête à l’Est. « Il y a de la confiance dans l’air, particulièrement ici. On doit poursuivre dans cette voie », a notamment déclaré Dwane Casey.
Les Sixers devront être plus inspirés demain au Madison Square Garden pour affronter les Knicks alors que Toronto attendra le lendemain de Noël avant de retrouver les parquets, du côté de Dallas.