Orlando poursuit sa descente vertigineuse vers les bas-fonds de la conférence Est avec une 8e défaite d’affilée ! Avec 130 points inscrits, et malgré l’absence de Ben Simmons, les Sixers ont livré une très belle partition. Pourtant malade, Joel Embiid (18 points et 14 rebonds) n’a pas eu à forcer son talent pour dominer dans la peinture. A ses côtés, c’est J.J. Redick qui a enfilé la cape de superman en inscrivant 30 points à 8/12 à 3-points. Six joueurs de Philadelphie terminent la rencontre avec plus de 14 points, et c’est une nouvelle démonstration de la force collective dégagée par les hommes de Brett Brown. Le programme qui les attend dans les prochains jours (Cavs, Wizards, Celtics) est copieux, mais il permettra de mieux jauger le niveau d’Embiid et les siens.
McConnell, le parfait suppléant
C’est donc avec TJ McConnell (15 points et 13 passes décisives) à la place de Ben Simmons que Brett Brown décide de commencer ce match. L’absence du rookie australien se fait ressentir dans ce début de match, tant les Sixers ont du mal se montrer entreprenants en attaque à l’image d’un Joel Embiid, malade et complètement à côté de la plaque. Plus inspiré que la veille face à Boston, Orlando en profite pour prendre les commandes de la partie (13-6).
Décu par le début de match de son équipe, le public du Wells Fargo Center gronde. Robert Covington par deux fois à 3-points puis sur la ligne des lancers francs répond à l’appel de ses fans et ramène son équipe dans le match. Mais Marreese Speights est en grande forme, et Orlando grâce à son poste 4 remplaçant garde le contrôle du match (23-20). Le problème dans ce premier quart temps, c’est que les Sixers ne défendent pas aussi bien que les matchs précédents, mais comme le Magic défend encore moins bien, Philly est devant après 12 minutes (31-28)
Joel Embiid rugit et ça fait mal
Sans doute vexé de sa prestation du premier quart-temps, Embiid est de retour, déterminé à montrer que personne ne peut le stopper. Et c’est bien le cas dans ce second acte. Le Camerounais ne manque plus rien. Tir au poste, tir à 3-points, move poste bas avec la faute, Embiid offre un récital à ses fans sans doute soulagés de voir leur idole marcher sur ses adversaires même s’il n’est pas à 100 % ce soir. En moins de 4 minutes, le natif de Yaoundé inscrit 12 points (43-34). Orlando, malgré parfois des choix douteux en attaque, s’accroche tant bien que mal (45-40).
Mais le problème pour Franck Vogel et les siens, c’est que les Sixers jouent de mieux en mieux. McConnell délivre caviar sur caviar et les joueurs de Brett Brown sont constamment à la recherche d’un coéquipier ouvert. Manque de chance pour le Magic, c’est souvent J.J. Redick qui se trouve à la finition. L’ancien Clipper ne se prive pas pour faire du mal à une franchise dont il a porté les couleurs durant 7 ans. C’est un véritable déluge qui s’abat sur Evan Fournier et sa bande, dans cette fin de second quart-temps, et les Floridiens ne peuvent rien faire face à l’adresse de Redick : 6/8 à 3-points ! A la pause, Joel Embiid et sa bande mènent de 15 points (70-55). Cruel pour une équipe d’Orlando qui ne joue pas mal, mais qui manque énormément de confiance et de réussite.
Revenu à -6, Orlando s’écroule une nouvelle fois
On ne sait pas ce qu’a dit Vogel à ses joueurs à la pause, mais Orlando montre un tout autre visage dans ce début de 3e quart-temps. Plus présent en défense, le Magic fait déjouer son adversaire qui est loin de mettre la même volonté qu’en fin de première période. Muet en 1er mi-temps, Evan Founier sort de sa boite et inscrit 5 points de suite.
D’un joli finger roll, Elfrid Payton ramène même son équipe à moins de 10 points (73-65) et force Brown à couper le jeu et le run (10-3) des Floridiens. Un temps mort qui permet aux locaux de se remettre la tête à l’endroit (78-63) mais on sent Orlando dans un tout autre état d’esprit. Fournier encore lui fait parler la poudre à longue distance et relance complètement son équipe (78-72).
Mais le Français donne l’impression d’être le seul à croire à une victoire possible ce soir. Son équipe retombe très rapidement dans le grand n’importe quoi en enchainant les pertes de balles, les tirs forcés. Philadelphie n’en demande pas plus pour reprendre le large dans ce match et terminer une nouvelle fois son quart-temps sur les chapeaux de roue.
L’entrée de Timothé Luwawu-Cabarrot dans ce troisième quart temps est très bénéfique pour son équipe, par son énergie et son agressivité vers le cercle. Avec 16 points d’avance à 12 minutes de la fin de la rencontre, les Sixers ont le match en main et on ne voit pas comment il pourrait leur échapper (101-85)
Orlando tente pourtant de revenir dans la partie, mais les Floridiens partent avec beaucoup trop de retard. Les nombreux trous d’air dans ce match leur ont été fatals. Surtout que les Sixers, eux, continuent de bien jouer en attaque à l’image d’un Redick qui inscrit son huitième panier à 3-points de la rencontre.
La fin de match est sans suspense, et Richaun Holmes, bien servi par Furkan Korkmaz, n’oublie pas de se faire plaisir en s’envolant dans les airs et en claquant un dunk sur le pauvre Shelvin Mack. Les Sixers signent un troisième succès consécutif à domicile et continuent de grimper au sein de la conférence Est. A l’inverse, Orlando enregistre une 8e défaite de suite…