Jamais de leur l’histoire, les Pistons n’avaient autant shooté à 3-points. Cette saison, les coéquipiers de Tobias Harris prennent plus de 28 tirs à 3-points par match, et c’est donc une grosse évolution pour eux. Sauf qu’il y a encore du boulot pour rattraper leur retard par rapport aux plus gourmands puisqu’ils ne sont que 18e de la ligue avec « seulement » un tir sur trois pris derrière l’arc : 33.2%. C’est loin, et même très loin des Rockets qui prennent 53% de leurs tirs à 3-points !
« Le jeu a changé en un temps très court » note Stan Van Gundy sur le site de la NBA. « Depuis trois, quatre ans, il a changé. »
« On en arrive à un point où tout ce qu’on voit ce sont des gars qui shootent, je ne sais pas si c’est bien excitant
Et le président/coach des Pistons n’est pas forcément fan…
« Je ne sais pas où se situe le point de rupture en terme de spectacle mais je pense que la NBA devrait y réfléchir » poursuit JVG. « L’opinion pense que tout a commencé parce que le public n’aimait pas les matches avec des petits scores. Mais je pense que ça dépasse les chiffres. Quand on en arrive à un point où tout ce qu’on voit ce sont des gars qui shootent, je ne sais pas si c’est bien excitant. Ce que je sais, c’est qu’il y a de moins en moins de ces superbes actions avec des gars qui attaquent le cercle et des contreurs qui arrivent. On ne voit plus beaucoup ça. »
Comme les Rockets, le coach des Pistons constate donc la mort du shoot à mi-distance. La recherche de l’efficacité pousse à shooter à 3-points ou à chercher des paniers près du cercle.
« Le shoot à mi-distance meurt de sa mort lente. A deux points, on peut faire des layups, mais on ne peut rien faire d’autre. Le lancer-franc reste le shoot le plus efficace qu’on puisse avoir, et le lay up est second. Puis vient le 3-points. »
C’est peut-être pour cette raison que le président/coach de Detroit a recruté des shooteurs cet été comme Langston Galloway, Anthony Tolliver mais aussi Avery Bradley et le rookie Luke Kennard.
« Notre philosophie, mais on ne le fait pas tout le temps, c’est de vouloir des layups et des paniers près du cercle. Tout le reste devrait être de la lecture du jeu pour ressortir le ballon. On veut essayer, si on a la possibilité sur transition, d’amener la balle en bas puis de ressortir. Je ne veux pas dès la première passe qu’on déclenche. Sur transition, ça ne me dérange pas si les gars sont démarqués. Mais de manière générale, on veut shooter beaucoup de layup, beaucoup de lancers-francs et beaucoup de 3-points. »
Mais dans cet ordre !