Qui aurait pu imaginer les Cavaliers avec cinq défaites après huit matchs ? Dont trois contre Orlando, New York et Indiana la nuit dernière, à domicile ? Personne. S’il calmait le jeu ce week-end, LeBron James laisse transparaître aujourd’hui une pointe de lassitude, et d’impuissance.
« On a l’opportunité d’être vraiment bons, puis on connait ces coups de moins bien et c’est très difficile pour l’équipe » avoue le King à ESPN. « On essaie de trouver des solutions sur le moment… Notre équipe est amoindrie, sur et en dehors du terrain. »
La défense est pointée du doigt à Cleveland, avec énormément de liberté laissée aux équipes adverses. Avant-derniers de la ligue à l’efficacité défensive, les Cavaliers ont du mal sur les rotations, la circulation de balle adverse (dernière au nombre de passes décisives concédées, 28e en terme d’interceptions avant le match de cette nuit), la couverture de la ligne à 3-points (équipe contre laquelle les adversaires sont le plus adroits dans l’exercice).
La liste est encore longue, mais LeBron James met également en avant une part de malchance.
« La plupart du temps, nous sommes en place » assure-t-il. « Le coaching staff nous donne un schéma qu’on exécute plutôt bien. Mais on continue à prendre des bombes sur le nez. Parfois la ballon ne va pas dans notre sens. Je pense à un tir de Cory Joseph qui touche trois ou quatre fois le cercle avant de rentrer. Ou Victor Oladipo qui balance un tir sur moi derrière un pick-and-roll. Un autre sur J.R. (Smith). Tous sont bien défendus, comme beaucoup de possessions. Mais il mettent ces paniers. »
« Nous étions à plat les autres fois, là il y a du progrès »
A contrario, malgré une armée de snipers toujours aussi bien fournie, Cleveland ne rentre pas ces fameux tirs : la franchise est 24e de la ligue à l’adresse de loin. Contre les Pacers ? Ils n’ont inscrit que 7 de leurs 31 tentatives. Même constat au niveau du rebond offensif, ou des pertes de balles avec seize ballons perdus en moyenne par rencontre.
Et huit pour le quadruple MVP cette nuit…
« Huit pour moi, c’est beaucoup trop » concède LeBron James. « Trois ou quatre c’est acceptable, mais le double… ce n’est pas un bon ingrédient dans la recette du succès. J’en prends évidemment la responsabilité. J’ai souvent le ballon en main donc je dois faire très attention au niveau de mes décisions. Je prends la responsabilité de toutes mes pertes de balle parce que tout commence par moi. »
Dans les rangs des optimistes, Jeff Green met en avant le timing de cette mauvaise passe, comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation en début d’exercice.
« On doit surmonter des obstacles pour atteindre notre objectif. On a de la chance que ça arrive maintenant et pas en avril, lors du dernier des 82 matchs. On va trouver une solution. Ça va prendre du temps mais on va y arriver, c’est une certitude. »
À ses côtés, Tyronn Lue se positionne lui entre positivisme et politique de l’autruche. L’entraîneur préférait noter les progrès de son équipe après, rappelons-le, une défaite 124-107 contre les Pacers à domicile.
« On était sorti des autres matchs avec les fesses rouges. Ce soir, je trouve qu’on a fait de bonnes choses. On a juste pas su maintenir la cadence » décrit-il. « Nous étions à plat les autres fois, là il y a du progrès. On doit continuer à colmater les brèches, à travailler. Les entraîneurs, les joueurs, tout le monde continue d’essayer de progresser. »