Heat-Spurs : LaMarcus Aldridge sur son 31

En ce moment, le LaMarcus Aldridge des Blazers joue aux Spurs. Nouvelle confirmation cette nuit où l’intérieur a une nouvelle fois été intenable (31 points à 12/20 aux tirs et 7 rebonds) face à James Johnson et le Heat. Les Spurs n’ont pas hésité à le gaver de ballons pour s’imposer largement en Floride (117-100). Mais l’écart s’est surtout creusé grâce à de très bons Rudy Gay (22 points) et Manu Ginobili (14). C’est la quatrième victoire en autant de matches pour les leaders de la conférence Ouest.

Miami, mené par le quatuor Tyler et James Johnson- Goran Dragic – Dion Waiters, a été dominé au rebond et dû regretter l’absence d’Hassan Whiteside. Malgré cette défaite, la franchise reste à l’équilibre niveau bilan (2-2).

Le début de match se résume à un duel à distance : LaMarcus Aldridge versus Goran Dragic. Le premier est injouable en isolation, qu’il soit posté dos au panier ou à quatre mètres. James Johnson fait ce qu’il peut mais c’est insuffisant. Surtout lorsque LMA rentre même son tir à 3-points dans le corner. C’est autant plus frustrant pour JJ qu’Aldridge le gêne bien en défense. Dans un autre style, Dragic est vraiment chaud aussi. Le gaucher slovène se crée de bons tirs avec quelques dribbles et tout rentre. Malgré son adresse, les Spurs prennent 9 points d’avance (24-15) mais l’adresse extérieure de Tyler Johnson et Kelly Olynyk permet au Heat de rester au contact.

Toujours pas de prise à deux sur LaMarcus Aldridge

Le matchup Aldridge / Johnson est la clé sur ce match. N’arrivant pas à scorer dessous, le joueur du Heat s’écarte et sanctionne à 3-points. Mais derrière, le Spur réplique avec son shoot caractéristique à 4/5 mètres, toujours sur la gauche du terrain. On retrouve vraiment le joueur qu’il était à Portland. Si Dragic ne score plus dans ce second quart-temps, Miami est toujours dedans grâce aux shoots arc-en-ciel de Dion Waiters (17 points et 5 passes). À la pause, les Spurs n’ont que cinq points d’avance (56-51) mais Aldridge affiche déjà 19 points au compteur.

Ce dernier ne se prive pas de poursuivre son chantier dans le 3e quart-temps. Face au rookie Bam Adebayo, titularisé pour la première fois ? Même sanction. C’est qu’Erik Spoelstra s’entêterait presque à ne pas faire de prise à deux… Fait notable dans ce tout début de quart-temps : coach Pop fait du coach Pop. Sans qu’on sache vraiment pourquoi, il décide de sortir Danny Green et Pau Gasol subitement, pour deux minutes. Un changement sanction. Pendant ce temps, James Johnson (21 points, 9 rebonds et 4 passes) se libère en attaque et parvient à faire rater deux tirs de suite à LMA. Fait rare dans ce match.

Manu Ginobili et Rudy Gay, coup d’accélérateur décisif

C’est là que Ginobili bat sur le drive un autre gaucher, Tyler Johnson (71-66), avant qu’un troisième gaucher ne s’invite dans la bataille : Goran Dragic, qui score à nouveau. Mais cette fin de quart-temps fait basculer le match. La faute à Gino. L’Argentin envoie un tir primé du parking puis un second, en première intention. Avec lui, Rudy Gay, qui fait office de pivot, se joue d’Olynyk et aligne lui aussi les tirs. Aldridge sur le banc, San Antonio sort un impressionnant 20-4 en quelques minutes (73-93). Miami peut être sonné.

Quand Tyler Johnson (23 points) tente de réveiller le public et ses troupes avec un gros dunk sur Danny Green (avec une faute imaginaire) puis son adresse de loin, Aldridge en remet un coup. Le Heat ne reviendra pas. Outre les matches très justes de Danny Green ou Kyle Anderson, San Antonio a joué là où ça faisait mal en insistant sur l’isolation avec Aldridge. Quitte à mettre de côté la circulation de balle. À l’issue du match, Pop parlait d’ailleurs d’un match « médiocre » ! Mais le coach estimait que « beaucoup trop d’erreurs avaient été commises. Notre attaque nous a sauvés. »

Son équipe poursuit son road trip vendredi à Orlando. Miami ne rejoue que samedi face à Boston.