Washington a tremblé jusqu’au bout mais a fini par s’imposer pour sa première à domicile face aux Sixers (120-115). Malgré sa maladresse, John Wall (28 points à 10/28, 8 passes et 5 rebonds) a été omniprésent et a largement alimenté son pivot Marcin Gortat, intenable dessous (16 points et 17 rebonds !). Côté Philadelphie, on peut nourrir quelques regrets d’avoir mal manœuvré la fin de match. Mais entre l’énorme match de Robert Covington niveau adresse (29 points avec 7/11 de loin), le gros abattage d’un Joel Embiid (18 et 13) qui a abusé du tir extérieur (0/4 à trois) et les débuts hyper prometteurs de Ben Simmons (18 points, 10 rebonds et 5 passes), Philly peut aussi avoir le sourire pour la suite.
Comme annoncé, pas de Markelle Fultz dans le cinq des Sixers. Mais Jerryd Bayless, accompagné par J.J. Redick, Ben Simmons, Robert Covington et bien sûr Joel Embiid. En face, en l’absence de Markieff Morris, Jason Smith est propulsé dans le cinq par ailleurs classique des Wizards. Malheureusement pour lui, touché à l’épaule, il ne joue que 7 minutes.
Ben Simmons et Markelle Fultz : difficile partage du ballon
Joel Embiid semble être excité comme une pile. Dès son premier ballon touché en tête de raquette, il drive Gortat et tente d’aller écraser toute la défense des Wizards. Le ton est donné. Mais l’homme de ce début de match n’est autre que le grand gagnant de l’été : Otto Porter Jr. En se baladant dans les écrans, l’ailier inscrit les huit premiers points de son équipe. Un départ de feu… avant d’être fantomatique offensivement tout le reste du match. Bayless et Covington répondent de loin, bien servis par Simmons qui prend le jeu des 76ers en main. Auteur de plusieurs finitions main droite, il va gérer à la mène tout au long de la soirée.
Si bien que pour son entrée, Fultz, avec son geste toujours horrible aux lancers-francs, ne touche pas beaucoup le ballon. Dès qu’il obtient, le numéro 1 de la draft se montre agressif vers le cercle. Avec plus ou moins de réussite.
Washington creuse un premier écart (30-21) grâce à ses remplaçants, Mike Scott, Kelly Oubre et Jodie Meeks (14 points). Philly recolle grâce à ses titulaires relancés dès l’entame du second quart. Le banc d’en face a plus de mal. Embiid n’arrête pas d’haranguer la foule qui lui rend bien en chantant des « Trust The Process ».
Les pieds dans le ciment, Covington envoie un nouveau tir primé. Dans le registre « 3 & D », Oubre s’y connaît aussi. Le gaucher (14 points, 8 rebonds) fait une rentrée convaincante pour les sorciers. Heureusement pour eux car Beal n’est pas dans le coup et Wall, malgré ses accélérations, passe son temps à s’empaler dans la bonne défense en transition des Sixers. Ces derniers jouent aussi bien avec T.J. McConnell à la manœuvre, qui profite des bons écrans d’Amir Johnson, remplaçant exclusif d’Embiid tandis qu’Okafor se morfond sur le banc.
Des « MVP, MVP » pour John Wall
Beal se montre enfin à l’entame de la seconde période. Avec un Embiid plus dissuasif que jamais dessous, l’arrière (25 points à 6/17) score en périphérie à volonté. Wall joue lui aussi plus juste. Après s’être fait passer par Fultz sur le drive, il sort le gros contre par derrière. Puis le meneur devient inarrêtable dans ses pénétrations et commence à « danser » avec son défenseur pour se créer ses tirs extérieurs. Sur un passage aux LF, Wall obtient les « MVP » de son public. Philadelphie, malgré l’agressivité au cercle du tandem Simmons-Fultz (10 points), fait moins bien tourner le ballon et en perd beaucoup (90-78). On pense alors que Washington va s’envoler et ne plus revenir.
C’est mal connaître les 76ers. Ces derniers, avec Bayless, Covington et Redick, prennent feu derrière l’arc. Bayless, jusqu’ici discret, score 10 de ses 13 points dans l’entame de cette période pour faire repasser devant son équipe (93-92). Une embellie de courte durée car une fois Wall de retour, le meneur reprend l’emprise.
En transition, à la finition d’un énorme alley-oop, à la passe pour Marcin Gortat avec qui la connexion fait des merveilles… Wall est partout (111-104 à quatre minutes). Il profite de l’absence d’Embiid, remplacé par un Dario Saric peu convaincant au poste de pivot, et globalement silencieux ce soir (3 points à 1/5). Le retour du Process et ses six points de suite ramènent Philly une nouvelle fois. Puis Covington, monstrueux d’adresse, sort un gros tir pour revenir à deux points (115-113) à une minute du terme. Mais deux bonnes occasions, terminées par deux balles perdues, ont raison des derniers espoirs des 76ers. Washington s’impose au terme d’un match plaisant entre deux équipes très proches.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.