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Darko Milicic : « Le vieux Darko est mort ! »

Le terme de « bust » sera certainement chevillé à son nom pour un bon paquet d’années, mais Darko Milicic n’en a cure. Le pivot serbe sélectionné en n°2 de la draft mythique de 2003 a déjà pris sa retraite alors que LeBron James, Carmelo Anthony ou encore Dwyane Wade sont plus que jamais des stars planétaires.

Revenu au pays, Darko Milicic a enfin trouvé la paix intérieure. S’il lui arrive toujours de péter un plomb de temps à autre, comme ce jour où son fiston Lazar a été malmené par un cheval que Darko a ensuite corrigé d’un coup de poing dans la tête, il semble désormais un homme apaisé. Un producteur de fruits à succès dans sa Serbie natale. 

« Je n’ai jamais demandé à jouer au basket »

Il ne fracasse plus les murs de sa maison le soir, comme c’était le cas à Memphis, au summum de sa frustration en NBA.

« Vous évoquez Fred Weis et ses problèmes en fin de carrière et ça me parle », explique Darko Milicic sur ESPN. « Parce que j’ai l’impression que le vieux Darko est mort. Quand je pense à ma carrière de joueur, j’ai la sensation que je pense à quelqu’un qui est mort. »

De fait, pour vraiment comprendre ce qui n’a pas fonctionné avec Darko Milicic (qui avait pourtant du basket plein les mains), il faut se reporter à ses débuts avec la balle orange, avec son père Milorad.

Annoncé mort un soir à la télévision parmi d’autres soldats serbes, Milorad Milicic est finalement rentré sain et sauf chez lui à Novi Sad, et il a enseigné les rudiments du jeu à son fiston de plus en plus costaud.

« Mon père a commencé à me faire jouer car les gens dans le village nous disaient : « Ton fils est grand, pourquoi ne pas essayer ? Je n’ai pas été celui qui a demandé à jouer au basket. »

Et cela résume parfaitement la (non) carrière de Darko Milicic.

Choisi par son physique plus que par sa passion, il a ensuite traîné ce mal-être originel, et grandissant à chaque étape de sa progression, de la ligue serbe à la NBA.

« Partout où j’allais, c’étaient les plus petits détails qui me mettaient en rogne. Et j’explosais ! »

À Detroit, Larry Brown ne l’a pas épargné non plus en le laissant scotché sur le banc, arguant que son rookie était bien trop immature et impatient. Du coup, Darko Milicic est rapidement passé du petit prodige incompris au bad boy maladroit, débarquant aux entraînements encore enivré de la veille.

Arrivé bien trop tôt en NBA, il avait tout à apprendre. Et c’était tout simplement trop d’un coup !

« Je lui disais : ‘Non, Darko, attends ! Il faut que tu ralentisses quand tu dois tourner », se souvient Chauncey Billups qui lui a appris à conduire. « Il accélérait comme un fou quand il y avait un virage et je lui disais de ne pas faire ça. C’était vraiment flippant ! »

« J’en suis arrivé à détester le basket »

Brinquebalé par la suite entre Orlando, Memphis, New York, Minnesota et Boston, Darko Milicic espérait toujours pouvoir trouver la situation favorable qui allait le débloquer pour de bon. Mais ça ne marchait toujours pas, et il n’arrivait toujours pas à se remettre en question…

« Tout le monde voulait trouver un moyen de me garder. Mais j’étais tellement perdu ! J’en suis vraiment arrivé à un moment où je détestais le basket. Je voulais simplement rentrer chez moi et vivre une autre vie. »

C’est ce qu’il a fait le 17 novembre 2012. Les Celtics avaient un match le soir-même face à Toronto mais Darko Milicic est allé frapper à la porte du bureau de Doc Rivers. Il a fait ses adieux et a annoncé sa décision irrévocable.

« Doc, c’est comme ça. Je ne jouerai pas ce soir, je ne jouerai plus jamais. Je vous remercie d’avoir essayé. Ça n’a pas marché, je m’en vais ! »

Et aussi énigmatiquement qu’il était arrivé, Darko Milicic a quitté la NBA. Par une porte dérobée. Pour ainsi dire, par un de ses trous béants dans le mur que sa rage l’avait amené à ouvrir. Victime de son physique monumental et de son talent inné pour le basket, Darko Milicic n’aura finalement fait que subir sa carrière professionnelle.

Dans sa seconde vie d’agriculteur en Serbie, par contre, Darko Milicic est le patron. Avec plus de 52 millions de dollars de gain en carrière, de quoi vivre « plus de 200 ans » en Serbie comme il le dit en rigolant, il gère enfin sa vie comme il l’entend.

Après les avoir bu, sans les mains et en quantité astronomique (jusqu’à exploser un pèse personne durant sa brève reconversion dans le kick boxing), Darko Milicic a enfin pris de la bouteille…

« Je n’ai pas peur de parler de mes erreurs à mes enfants », conclut-il. « Quand j’ai dit à [Lazar] de ne pas tout faire comme son père s’il veut être bon, il ne comprenait pas. Oui, je suis ton père mais ton père a fait des erreurs de sorte que toi, tu ne les fasses pas aussi. Il ne comprend pas encore ce que je lui dit. Mais ça viendra. »

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