Comment la NBA et le basket s’implantent en Inde

Avec Kevin Durant, fraîchement auréolé de son titre de champion et d’un trophée de MVP des Finals, en ambassadeur, la NBA a frappé fort pour son voyage en Inde.

L’ailier des Warriors va inaugurer deux nouveaux terrains de basket à New Delhi et se transformer en coach pour les jeunes talents du pays. Cette première académie en Inde possède des structures parfaites pour les jeunes joueurs : quatre terrains, des coaches américains, des consoles Playstation dans les chambres, une salle de musculation et un service de restauration.

Avec un pays d’une telle dimension, le réservoir de talent est énorme. Seulement, il n’est pas exploité puisqu’il faut rappeler que l’Inde ne possède pas de ligue professionnelle ! Le tremplin vers la NBA est donc assuré par la ligue américaine elle-même. Ça commence avec 14 matches de saison régulière par semaine, pour 70 millions de spectateurs la saison passée.

« Quand je tweete sur un match tôt le matin, je m’aperçois que je ne suis plus le seul », explique l’international indien de 25 ans Amjyot Singh à ESPN. « Voir quelqu’un avec un maillot des Warriors dans le métro n’est plus si étrange. »

En 2013, 250 écoles des plus grandes villes du pays intègrent le basket dans leur programme,  et ça profite à 3.5 millions d’enfants entre 6 et 15 ans. Aujourd’hui, cela concerne 19 villes ! Clairement, le basket prend de l’ampleur et c’est grâce, quasiment uniquement, à la NBA.

« La clé en Inde, c’est l’accès », estime Yannick Colaco, l’homme de la NBA en Inde. « Une des choses qui inspire les enfants pour jouer, ce sont les modèles. Et les meilleurs joueurs sont en NBA. Avant, l’Inde n’avait aucun accès à la NBA. Avoir quelqu’un comme Durant ici, c’est essentiel pour le développement du basket en Inde. »

Comme pour la France dans les années 1980, l’Inde a connu une époque où le monde de la NBA était lointain. Une autre planète. Dans ce pays, avant l’explosion d’Internet, la NBA n’existait pas.

« Je n’ai pas connu la NBA avant d’avoir commencé à jouer vraiment au basket », se souvient Amjyot. « Je ne peux imaginer l’effet que cela aurait eu si j’avais pu rencontrer quelqu’un comme Durant quand je jouais. »

C’est le cas désormais pour les jeunes talents indiens. Comment mesurer « l’effet Durant » ? Réponse dans quelques années.