Alonzo Mourning voulait le beurre et l’argent du beurre à Charlotte…

Drafté en 2e choix de la draft 1992, Alonzo Mourning avait atterri à Charlotte mais le pivot de Georgetown ne restera finalement que trois ans seulement en Caroline du Nord.

Et visiblement, le départ du futur Hall of Famer donne lieu à plusieurs versions selon les parties concernées. 

« Je n’ai jamais voulu quitter Charlotte mais l’aspect business m’en a empêché », se souvient Mourning dans l’Observer. « Il y avait un autre gars qui avait d’autres intentions. C’était George Shinn. Il voulait autre chose. Sa priorité n’était pas de garder l’équipe intacte. Si ça avait été le cas, il aurait accepté de consentir à cet investissement. »

Mais « l’autre gars » a une toute autre version des mêmes faits… Etrange ?

« Lui et moi avons évidemment deux souvenirs différents », a repris Shinn. « On lui a offert plus qu’à Larry Johnson. C’était le plus gros contrat de NBA à l’époque. On savait que ça allait marcher. Mais il nous a dit qu’on était un petit marché et qu’il avait besoin d’aller dans un plus gros marché. »

Zo était devenu trop cher pour les Hornets

De son côté, Mourning estime que le propriétaire des Hornets n’a pas fait l’effort suffisant pour garder la belle dynamique de l’équipe construite autour de Muggsy Bogues, Larry Johnson et lui.

« Il n’estimait pas à l’époque que je valais tout cet argent. De mon côté, j’étais même prêt à prendre moins d’argent pour rester car je m’y plaisais vraiment beaucoup. Malheureusement, il a dit que je ne valais pas le coup. J’avais 23 ans à l’époque, j’étais naïf et j’ai simplement suivi les conseils de mon agent. Je devais faire ce qui était le mieux pour moi. »

Probablement influencé par son agent, David Falk (celui de Michael Jordan entre autres), Mourning a senti la possibilité de faire monter les enchères alors que les salaires continuaient d’augmenter.

Car si, comme il le dit, Mourning était prêt à un sacrifice financier, Shinn aurait sans aucun doute réussi à garder le noyau dur des Hornets ensemble.

« Voulait-on se débarrasser d’un des meilleurs joueurs de la ligue ? Bien sûr que non ! Personne n’aimait plus Mourning que nous… Mais on ne peut pas aborder ça du point de vue affectif seulement. Il faut aussi penser que c’est un business. »

Avec un contrat de 111 millions de dollars sur dix ans, Alonzo Mourning aurait été un des joueurs les mieux payés de la ligue. Mais ce n’était qu’une question de temps car en 1996, Zo a paraphé un contrat de 105 millions de dollars sur sept ans du côté de Miami. Un total hors de portée pour les Hornets…