Après un bilan général sur le parcours des Bleus, il fallait également faire une analyse de la performance de chaque joueur français.
Statistiques à l’appui, Basket USA évalue les Bleus, un par un. Clairement, aucun joueur n’a été très bon, voire bon, sur l’ensemble du tournoi. Certains ont été bons lors des trois premiers matches, mais ce qui domine, c’est l’irrégularité.
La France a manqué d’un leader offensif (Tony Parker évidemment…), capable de compenser les défaillances des Batum, Diaw et autres Traoré.
Nicolas Batum (12,5 pts à 42,9 %, 3,2 rbds, 2,2 pds)
L’ailier des Blazers a été irrégulier et est un peu passé à côté de son championnat du monde. Brillant contre le Canada et efficace contre l’Espagne, Batum a perdu son basket lors des défaites face à la Lituanie, la Nouvelle-Zélande et la Turquie. A besoin de gagner en régularité s’il veut devenir l’un des leaders de l’équipe de France.
Mickaël Gelabale (11,2 pts à 57,5 %, 4,0 rbds, 2,0 pds)
Retour réussi pour celui qui n’avait plus joué avec les Bleus depuis le Mondial 2006. Gelabale s’est rapidement affirmé comme l’un des joueurs majeurs du système de Vincent Collet et a été sur un nuage au niveau de l’adresse. L’un des rares joueurs à s’être donné à fond contre la Nouvelle-Zélande.
Nando De Colo (8,8 pts à 48,6 %, 1,8 rbd, 2,2 pds)
Un championnat du monde difficile pour le joueur de Valence qui n’a pas réussi à s’imposer au poste de meneur. Mis en difficulté dès lors que la pression défensive est trop importante, De Colo a souvent perdu des ballons. C’est dommage, car il était l’un des rares joueurs de Vincent Collet à pouvoir marquer des points.
Boris Diaw (8,5 pts à 39,2 %, 5,7 rbds, 3,7 pds)
L’intérieur des Bobcats a pris son rôle de co-capitaine très à cœur en prenant souvent la parole pour recadrer les troupes. Malheureusement, sur le terrain, Boris Diaw a été en difficulté avec son tir. Comme d’habitude avec lui, ses qualités se sont exprimées dans d’autres secteurs du jeu, mais son surpoids a atteint un tel niveau qu’il lui empêche d’être toujours efficace.
Alain Koffi (8,5 pts à 57,1 %, 4,3 rbds, 0,3 pd)
Un bon tournoi pour l’ancien MVP français du championnat de France après un Eurobasket 2009 compliqué. Koffi se sent aujourd’hui à l’aise en sélection et a bien fait ce que son coach lui demandait, mais est totalement passé au travers face aux adversaires les plus forts (Lituanie et Turquie).
Ali Traoré (5,3 pts à 45,2 %, 1,5 rbd, 0,3 pd)
La déception de ce Mondial pour les Français. Il était présenté comme le seul intérieur des Bleus à pouvoir marquer des points, mais a constamment été en difficulté, forçant souvent ses actions. Pire, Traoré est parfois sorti du collectif, que ce soit sur le terrain ou dans son attitude, notamment contre la Nouvelle-Zélande.
Yannick Bokolo (4,5 pts à 34,8 %, 0,5 rbd, 2,3 pds)
Le joueur d’équipe par excellence. Venu pour jouer au poste 2, Bokolo a accepté sans broncher de jouer meneur après les forfaits d’Antoine Diot et Rodrigue Beaubois. Toujours à fond sur le terrain, son attitude a été irréprochable. Seul bémol, une adresse en berne par rapport à ce qu’il avait montré en préparation.
Ian Mahinmi (4,5 pts à 64,3 %, 3,2 rbds, 0,3 pd)
Très efficace par séquences, totalement absent à d’autres moments, Mahinmi a été à l’image de l’équipe de France. Après un bon début de tournoi, il s’est progressivement éteint, jusqu’à finir par un non-match contre la Turquie (5 fautes en 7 minutes).
Andrew Albicy (3,2 pts à 41,7 %, 1,0 rbd, 1,0 pd)
Brillant lors du premier match face à l’Espagne, le MVP du championnat d’Europe des moins de 20 ans n’a été utilisé qu’avec parcimonie par Vincent Collet lors des cinq matches suivants. Prometteur pour l’avenir.
Florent Pietrus (4,5 pts à 28,6 %, 4,8 rbds, 1,5 pd)
Un championnat du monde compliqué pour le co-capitaine des Bleus. Fâché avec son tir et forfait deux matches à cause d’un adducteur douloureux, Pietrus a un perdu de son aura avec les Bleus. La fréquente utilisation de Boris Diaw au poste 4 ne l’a pas aidé non plus.
Edwin Jackson (0,8 pt à 28,6 %, 0,2 rbd, 0,2 pd)
Un Mondial raté pour le jeune arrière de l’ASVEL. Même s’il n’était pas un élément majeur de l’équipe de France, Jackson était attendu sur les tirs extérieurs et il n’a pas réussi à trouver la mire.
Fabien Causeur (1,0 pt à 33,3 %, 0,7 rbd, 0,3 pd)
Rentré seulement trois fois en jeu pour 11 minutes au total, Fabien Causeur a eu le mérite de rester concentré et solidaire du groupe. Espérons qu’il en a profité, car avec le retour programmé des absents, le champion de France choletais n’est pas certain de retrouver un jour le maillot bleu.