Sixièmes de leur conférence l’année dernière (mais à égalité de victoires avec le troisième), les Hornets ont déchanté cette saison pour finalement échouer à la onzième place à l’Est, avec 12 victoires de moins au compteur. Nicolas Batum assure que la blessure de Cody Zeller a plombé la franchise : orphelins de l’intérieur pendant 12 matchs entre janvier et février, ses coéquipiers n’ont effectivement gagné que deux fois au cours de cette période qui les a vus quitter définitivement le Top 8. Le Français pointe aussi du doigt les rencontres serrées, que Charlotte était en mesure de gagner l’an passé mais qu’elle a souvent laissé filer cette année.
Difficile aussi de ne pas penser aux départs de Jeremy Lin, Al Jefferson et Courntey Lee au moment d’évoquer ce bilan. Des départs que Ramon Sessions, Roy Hibbert puis Miles Plumlee ne sont parvenus à compenser. Le dernier nommé fait d’ailleurs partie des cinq joueurs de l’effectif ayant un contrat à plus de 12 millions de dollars la saison courant jusqu’en 2019.
Un gage de stabilité intéressant… quand l’équipe gagne.
LE MOT DU GM |
Rich Cho
“Ce qui nous a manqué l’an passé, et d’une certaine manière, c’était un pas en arrière, c’est un banc. On a besoin d’un meneur remplaçant, d’un autre intérieur, et on pourrait utiliser un extérieur supplémentaire pour shooter davantage. »
LA DRAFT |
11e et 41e choix
Si Charlotte doit se renforcer, ça passera d’abord par la draft et une bonne pioche avec son 11e choix. En Caroline du Nord, on espère voir arriver un meneur de jeu pour soutenir Kemba Walker sur le poste, mais Frank Ntilikina et Dennis Smith Jr. devraient être sélectionnés juste avant. S’ils le sont, Charlotte pourrait se rabattre sur les arrières Donovan Mitchell ou Luke Kennard. À moins que Rich Cho ne choisisse de muscler sa raquette avec Bam Adebayo.
MASSE SALARIALE |
113 millions de dollars (Source : Spotrac.com)
Avec un salary cap fixé à 101 millions de dollars, les Hornets n’ont pas de souplesse financière pour recruter cet été si ce n’est grâce aux 8,4 millions de la Mid-Level Exception et aux 3.3 millions de la Bi-annual Exception. De quoi combler quand même les petits trous dans leur effectif, notamment à la mène.
LES JOUEURS SOUS CONTRAT |
Nicolas Batum, Marco Belinelli, Frank Kaminsky, Michael Kidd-Gilchrist, Jeremy Lamb, Miles Plumlee, Kemba Walker, Marvin Williams, Cody Zeller
Avec cinq joueurs à plus de 12 millions de dollars la saison, et ce jusqu’en 2019, les Hornets ont blindé leur noyau dur. Seul anomalie dans la petite liste : Miles Plumlee. L’intérieur a signé l’été dernier un contrat de 52 millions de dollars sur 4 ans avec les Bucks, avant d’être envoyé à Charlotte en échange de Spencer Hawes et Roy Hibbert. Avec 2.4 points, 3.2 rebonds en 13 matchs sous ses nouvelles couleurs, le frère Plumlee demeure un gros point d’interrogation, et ce malgré les propos optimistes de Nic Batum à son égard.
Derrière les gros contrats, Steve Clifford peut s’appuyer sur des seconds couteaux de bonne facture comme Marco Belinelli, Frank Kaminsky et Jeremy Lamb. Ne manque qu’un meneur solide pour mettre cette second unit sur orbite, et même si Briante Webber revenait l’an prochain, l’ancien Dub semble encore un peu léger pour s’aquitter de la tâche.
CAS EN SUSPENS |
Ramon Sessions, Treveon Graham, Johnny O’Bryant, Briante Weber
Ramon Sessions n’a pas été très convaincant derrière Kemba Walker avec 6.2 points et 2.6 passes de moyenne en 16 minutes et seulement 50 matchs : l’ancien Wizard s’est blessé au ménisque en février. Avec une team option à 6 millions de dollars, l’avenir du joueur s’écrit sûrement ailleurs qu’en Caroline du Nord, sauf si la direction envisage de s’en servir comme monnaie d’échange.
Pour ce qui est des autres joueurs, vu leur prix et leur âge, Charlotte peut miser dessus une année de plus.
LES FREE AGENTS |
Brian Roberts, Christian Wood
Deux départs anecdotiques, le second ayant vu sa team option déclinée. Environ 2.8 millions d’économies pour le club.
LES CIBLES |
Kemba Walker fait tout très bien à Charlotte, mais une fois de plus, il n’a pas assez de soutien. Si Rich Cho n’arrive pas à mettre la main sur un back up jeudi soir, il devra en trouver un sur le marché de transferts. Et y laissera sa petite enveloppe de billets verts. Dans l’idéal, c’est un joker offensif, à la Jeremy Lin, qui ferait le plus grand bien au groupe.
Meneurs libres et accessibles : Brandon Jennings, Michael Carter-Williams, Ty Lawson, Darren Collison, Norris Cole, Aaron Brooks…
Nicolas Batum et Kemba Walker se complètent parfaitement entre le scoring et la création, reste que Michael Kidd-Gilchrist ne semble pas encore avoir exploité son potentiel de deuxième choix de draft. Gros point positif : il a disputé 81 matchs cette année, après sa saison quasi blanche.
Même en comptant Marco Belinelli et Jeremy Lamb, la ligne extérieure de Steve Clifford n’apporte jamais assez de folie et de percussion derrière Kemba Walker. Nicolas Batum nous l’a avoué : il compte travailler sur cet aspect-là de son jeu. Tenter sa chance, aller au cercle, au lien de faire l’extra-passe : c’est en effet ce qui manque pour l’instant aux Hornets. Ça et quelques tirs primés de plus, mais comme l’affirme le Français, lui et ses coéquipiers actuels sont capables de les mettre, et les mettaient l’année dernière (passés de 8e à 18e au niveau de l’adresse de loin entre les deux derniers exercices).
Extérieurs libres et accessibles : Kyle Korver, C.J. Miles, Jeff Green, Rodney Stuckey, Omri Casspi, Michael Beasley, Shabazz Muhammad, Ben McLemore, Tyreke Evans, Jonathon Simmons…
L’effectif des Frelons a été intelligemment bâti par Rich Cho ces dernières années, si ce n’est sur le coup Miles Plumlee, en l’état actuel du joueur. Si celui-ci parvenait à justifier son salaire, la franchise disposerait d’une raquette solide avec le poseur d’écrans Cody Zeller, parfait pour les pick-and-rolls de Kemba Walker, l’ailier fort fuyant Marvin Williams, toujours précieux, et l’energizer XXL en sortie de banc Frank Kaminsky, qui ne cesse de progresser. Rien à toucher de ce côté là même si ça peut sembler léger pour tenir tête à un Whiteside ou un Drummond à l’Est.
Intérieurs libres et accessibles : Thomas Robinson, Brandon Bass, Joffrey Lauvergne, Jared Sullinger, Terrence Jones, JaVale McGee, Roy Hibbert…
UN ECHANGE ? |
Depuis l’arrivée de Steve Clifford à sa tête, Charlotte fait le yoyo : 43 victoires en 2014, puis 33, 48 et donc 36 cette année. Héritiers de la courte et compliquée histoire des Bobcats, les Hornets ont su façonner une véritable culture et une stabilité à laquelle Rich Cho et Michael Jordan ne devraient pas toucher cet été. Par contre, si l’équipe ne se qualifie pas en playoffs l’an prochain, Sa Majesté n’hésitera pas à renverser sa cour…
On imagine mal la direction toucher à son « Big 4 » dès cet été. Si trade il doit y avoir, Ramon Sessions ou Miles Plumlee pourrait faire partie des monnaies d’échanges, en plus de futurs choix de draft. Que des éléments à valeur très limitée sur le marché. À moins que les dirigeants ne décident de se séparer des Michael Kidd-Gilchrist, Marvin Williams et autre Marco Belinelli, qui pour le coup ont de la valeur.
Quel avenir pour les Hornets ? Le point complet… par hoopcast