Que sont-ils devenus ? Daniel Gibson remonte la pente après une dépression

Daniel Gibson a pris sa retraite il y a deux ans après une carrière avant tout marquée par ses saisons aux côtés de LeBron James de 2007 à 2010, avec notamment un énorme Game 6 en finale de conférence contre les Pistons.

Alors rookie, « Boobie » avait inscrit 31 points à 5/5 à 3-pts dans une victoire qui avait qualifié les Cavaliers pour leur première finale NBA. Ce fut le sommet de sa carrière, courte de 397 matches et 7.8 points de moyenne.

La suite ? Un essai dans la musique, le rap plus précisément, pour une seconde carrière sans réel succès. Néanmoins, sa reconversion a surtout permis à « Boobie » de sortir d’importants soucis psychologiques. Plus qu’une simple dépression post-basket, puisqu’il a pensé au suicide.

« Ma fin de carrière fut abrupte », raconte-t-il à Dime Magazine. « Il y a eu une incompréhension sur les raisons de ma retraite. Beaucoup pensent que j’ai mis un terme à carrière pour me lancer dans la musique. Ce ne fut pas le cas. Ma dernière saison, j’ai joué avec une blessure à la cheville et je me suis déchiré un tendon. L’été suivant, j’ai été opéré, j’ai été absent des parquets pendant trois mois et j’ai dû gérer un divorce. J’ai également perdu ma grand-mère, qui vivait avec moi. Mentalement, j’ai décroché. Ce qui entraîne anxiété, dépression…. Je suis arrivé à un point où je ne voulais plus vivre. »

Pour sortir de cette spirale négative, l’ancien meneur s’est évadé grâce à l’écriture. Une passion aussi forte que le basket.

« L’écriture a toujours été un sanctuaire. J’ai commencé à écrire et quelqu’un a lu mes textes. Il pensait que je pouvais exprimer ce que je ressentais en faisant de la musique. Donc j’ai écrit sur mes sensations, mes projets. Avec mon fils, ça a sauvé ma vie. »

Il a pleuré lors du titre des Cavs en juin 2016

Et le basket dans tout ça ?

« Après le divorce, je suis parti en tournée en Chine avec Jason Williams, Nate Robinson, Gary Payton, Kenyon Dooling, Corey Magette et Stephen Jackson. Cela m’a permis de réaliser que j’avais encore envie de jouer. Bien jouer aux côtés de tels talents, ça fait partie du processus pour moi. C’est au jour le jour. Je mange sainement et je fais mon possible pour que mon corps soit en forme. »

Il restera toujours ce souvenir du 2 juin 2007, face aux Pistons. Ce Game 6 historique pour la franchise.

« Je vais signer des autographes pendant la finale de conférence contre les Celtics et profiter de ces moments avec les fans puisque c’est le 10e anniversaire de ce Game 6. Ils vont dérouler le tapis rouge. Cleveland est ma seconde maison. Quand ils ont gagné le titre l’an passé, j’ai versé quelques larmes. »