Après avoir découvert le monde professionnel à 14 ans et connu l’ambiance fantastique de l’Olympic Indoor Hall avec le maillot du Panathinaikos sur les épaules, George Papagiannis (2m16, 19 ans) a été drafté par les Suns et échangé dans la foulée à Sacramento où il réalise une fin de saison très intéressante. Au sortir d’un double double face aux Lakers, le jeune et talentueux grec s’est confié à Basket USA sur sa première saison en NBA et sur le fait de côtoyer au quotidien la légende Vlade Divac.
George, collectivement, vous étiez au point face aux Lakers mais malheureusement ça n’a pas suffi pour l’emporter ?
« On a mal géré les derniers ballons dans ce match. C’est dommage car je pense que nous avons été très bons surtout dans le premier quart-temps. Nous avons mis l’intensité nécessaire pour remporter cette rencontre, mais ils ont mis de gros tirs dans les dernières minutes du match. On a tout donné, c’est le principal. On doit se servir de ce genre de rencontre pour bien terminer la saison et préparer la prochaine »
À titre personnel, vous avez réalisé une nouvelle fois une belle performance (10 points et 10 rebonds). Comment jugez vous votre première saison NBA ?
« J’essaie d’être le plus agressif possible et ce soir malgré quelques erreurs, j’étais assez productif. Je suis content car je joue de plus en plus et le coach me fait confiance. J’ai eu du mal en début de saison, et c’est normal car je découvrais la ligue. Je suis encore jeune [19 ans…] et j’apprends au quotidien dans une superbe équipe avec de très bon gars. Mon passage en D-League en début de saison m’a aussi fait énormément de bien. Après le All-Star Break et le départ de DeMarcus (Cousins), les coachs m’ont dit que j’allais avoir plus de responsabilités et je donne tout mon possible pour aider mon équipe. Nous avons une équipe très jeune et très talentueuse, et je pense que nous pouvons faire de belles choses dans le futur. »
Lors de la saison 2012-2013, à 14 ans, vous découvriez le monde professionnel en Grèce avec Peristeri face au grand Panathinaikos. Pas trop dur de jouer face à des adultes ?
« C’est vrai que ça n’a pas été très simple, et j’ai eu du mal physiquement. En face c’était des adultes et j’avoue que mes premiers matchs étaient assez compliqués. Mais je n’ai pas baissé les bras, j’ai continué à travailler et je savais que ça allait me servir pour plus tard. Cela reste pour moi une magnifique expérience. C’est super d’être le plus jeune joueur de l’histoire du championnat à avoir débuté en Pro ».
Il préfère revenir en Grèce plutôt que de jouer en NCAA
Après cette saison dans votre club formateur, vous partez donc un an dans un lycée américain pour revenir un an après au Panathinaikos, malgré des offres de bourses universitaires ici aux Etats-Unis. Pourquoi avoir décidé de rester en Europe?
« Mon année au lycée, j’en garde de très bons souvenirs, mais je voulais revenir jouer dans mon pays. C’était une superbe opportunité pour moi de jouer dans un très grand club européen. J’ai eu la chance de remporter plusieurs trophées en Grèce et je ne regrette pas mon choix. J’ai aussi pu jouer l’Euroligue face à des pivots très expérimentés. »
Justement quelles sont les différences entre la NBA et l’Euroligue ?
« Le basket ici est plus physique, plus rapide. J’ai la chance de jouer contre de très bons joueurs chaque soir. Ça reste très compliqué pour nous les Européens de venir jouer ici notamment avec les back to back. Mais ici le staff te met dans les meilleurs conditions pour jouer. Tu as juste à te concentrer sur le terrain et faire de ton mieux pour être utile à ton équipe. »
La rencontre avec Vlade Divac
Vous jouez pivot, comme un certain Vlade Divac. C’est l’un des meilleurs pivots européens de l’histoire et c’est votre GM…
« Quand j’ai été envoyé ici par Phoenix, j’étais super excité à l’idée de rencontrer Vlade. Croiser Vlade Divac au quotidien, c’est tout simplement magique. C’est un mentor pour tous les joueurs européens qui viennent jouer ici en NBA. Il me donne énormément de conseils par rapport à ma façon de jouer. Il a été un super pivot, et moi j’aspire à le devenir aussi, donc ses conseils sont importants. »
Une autre ancienne gloire des Kings et du basket européen est à ses côtés…
« Il y a effectivement Pedrag Stojakovic qui fait aussi partie de la franchise et qui a été lui aussi un immense joueur. C’est un réel plaisir de pouvoir les croiser au quotidien et de recevoir des conseils de leur part. Ils vont m’aider, j’en suis sûr à devenir un joueur important pour le futur, en tout cas je donnerai tous pour ne pas les décevoir. »
Propos recueillis à Los Angeles