L’été dernier, 10 équipes avaient changé d’entraîneur, provoquant ainsi un changement radical dans la ligue, puisqu’un tiers des franchises était concerné par ce jeu des chaises musicales. Et c’était sans compter celles qui avaient déjà changé de coach en cours de saison comme les Knicks ou les Nets…
Un bouleversement qui a, paradoxalement, entraîné une stabilité rare puisqu’à un mois de la fin de la saison régulière, aucun coach n’a été licencié. Et comme il semble improbable qu’un coach prenne la porte dans les quatre semaines à venir, on devrait donc assister à une saison historique.
Il faut en effet remonter à la saison 1963-1964, où il n’y avait que 9 équipes, ou encore 1960-1961 (8 équipes), pour trouver trace d’une saison aussi stable en matière de coaching !
« C’est un peu biaisé », estime Erik Spoelstra à l’Associated Press. « Je ne vais pas tirer de conclusion sur le fait que les franchises ont changé leur point de vue, et qu’ils sont plus réticents à couper un coach. Ce n’est pas qu’une question de coaches, mais aussi de joueurs, de staff. »
Actuellement, 12 coaches sur 30 sont installés sur leur banc depuis moins de 2 saisons. C’est dire si cet équilibre reste fragile, mais il reste des exceptions comme Gregg Popovich évidemment. Présent sur le banc des Spurs depuis 1996, le quintuple champion NBA a vu 230 changements de coaches depuis 21 ans !
Erik Spoelstra, lui, en a vu 100 depuis 2008, soit une dizaine par an !
« La patience est généralement payante », explique Alvin Gentry, responsable de 6 changements dans sa carrière, 3 en arrivant sur le banc, 3 en partant du banc. « Parfois, il y a des circonstances atténuantes pour s’ajuster avec une équipe. Il faut être patient et comprendre que cela ne se fait pas en une nuit. »
Parmi les équipes qui font confiance à leur entraîneur depuis plus de cinq ans, il y a donc les Spurs, le Heat, mais aussi les Mavs avec Rick Carlisle. A eux trois, ils ont remporté quatre des six derniers titres NBA. Preuve que la fidélité paie.