La course au MVP continue et comme chaque mardi, Basket USA vous propose son Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2017.
Cette semaine, on s’intéresse aux coéquipiers qui ont terminé dans le Top 5 des votes pour le MVP. On le sait, les Warriors possèdent dans leurs rangs les deux derniers MVP, avec Kevin Durant et Stephen Curry, et les deux nouveaux coéquipiers pourraient se retrouver dans le Top 5 des votes en fin de saison.
Serait-ce une situation inédite ? La réponse est « non » mais elle reste exceptionnelle. Tout du moins depuis 30 ans. Toutefois, il ne faut pas remonter bien loin dans le temps puisque la saison passée, deux coéquipiers étaient déjà dans le Top 5 du scrutin. De qui s’agissait-il ? Curry et Thompson ? Curry et Green ? Eh non… il s’agissait en fait de Russell Westbrook et de Kevin Durant. Les « frères ennemis » avaient terminé 4e et 5e des votes en 2016.
Shaq-Kobe… Pippen-Jordan…
Avant eux, qui avait réussi cette prouesse ? LeBron et Wade avec le Heat ? Perdu ! En fait, il faut remonter au début des années 2000 avec un autre duo de légende : Shaquille O’Neal et Kobe Bryant. En 2002 et 2003, les deux autres « frères ennemis » terminent 3e et 5e des votes. En 2002, Shaq est devant. L’année suivante, ils ont inversé leurs places…
Un point commun à ses trois derniers exemples en date : aucun des joueurs cités n’a terminé premier, confirmant l’idée que les présences de deux superstars dans la même équipe peuvent être un frein pour être élu MVP. Curry et Durant peuvent en témoigner cette saison… Ils réalisent des grandes saisons, les Warriors sont largement en tête de la NBA mais… leurs performances sont reléguées au second plan derrière les exploits de superstars « isolées » comme James Harden et Russell Westbrook, voire Isaiah Thomas.
Cependant, si on continue de remonter dans le temps, on découvre enfin un duo avec un MVP parmi eux. Et c’est sans surprise Michael Jordan, numéro 1 des votes en 1996, tandis que Scottie Pippen avait terminé 5e. La formidable saison des Bulls (72v-10d) méritait bien deux joueurs dans le Top 5.
Une spécialité dans les années 80
Dans les années 90, ce sera le seul exemple. En revanche, dans les années 80, les coéquipiers squattent les Top 5 du scrutin. La raison est simple : les superstars sont concentrés dans trois équipes : Boston, LA Lakers et Philadelphie. C’est bien simple, entre 1980 et 1987, à sept reprises, on va retrouver un duo de coéquipiers dans le Top 5 des votes pour le MVP. Il s’agira dans le désordre de Bird-McHale, Bird-Parish, Magic-Jabbar ou encore Malone-Erving.
Morale : la concentration de superstars était bien plus importante qu’aujourd’hui. Il y avait moins d’équipes, et les Celtics, les Lakers et les Sixers possédaient entre 3 et 4 All-Stars régulièrement dans leurs effectifs. Et à l’époque, personne ne trouvait ça scandaleux.
1- James Harden
Bilan : Rockets – 40v-17d – 3e à l’Ouest
Stats : 36.5min, 29.1pts, 8.2rbds, 11.3pds, 1.5int, 0.5ct, 5.9bps, 44 % tirs, 35.2% 3pts, 85.2% LF
Toujours beaucoup de déchets chez Harden avec notamment 17 balles perdues sur ses deux derniers matches, mais dans le même temps, Houston est à 70% de victoires et reste sur quatre succès de rang. Le tout avec un Harden qui atteint le seuil des 40 points à trois reprises en cinq matches. Difficile de lui enlever cette première place.
2- Russell Westbrook
Bilan : Thunder – 31v-25d – 7e à l’Ouest
Stats : 34.6min, 30.9pts, 10.4rbds, 10.1pds, 1.6int, 0.4ct, 5.5bps, 41.9% tirs, 33.4% 3pts, 83% LF
Trois revers en quatre matches pour le Thunder, et les exploits de Russell Westbrook semblent vains pour lui permettre de grimper le Thunder au classement ou pour déloger James Harden. Cette nuit, face aux Wizards, le meneur All-Star a touché le fond, et même si Billy Donovan fait attention à son temps de jeu, il serait bon que Westbrook n’en fasse pas trop. Car les déchets sont hélas encore très présents comme ses 11 balles perdues face aux Warriors ou 5 sur 19 aux tirs en 24 minutes de cette nuit. Attention, sa moyenne en triple double tient à un fil à cause d’une baisse dans les passes décisives…
3- Isaiah Thomas
Bilan : Celtics – 36v-19d – 2e à l’Est
Stats : 34.5min, 29.8pts, 2.6rbds, 6.4pds, 0.8int, 0.1ct, 2.6bps, 47% tirs, 38% 3pts, 91.3% LF
Toujours aussi précieux dans le money time, Isaiah Thomas est d’une régularité impressionnante. Les Celtics restent sur 10 victoires en 11 matches, et l’intéressé parvient à être régulier à près de 30 points par match. Pourtant les défenses le serrent de près mais il a clairement franchi un palier, et il a rarement des jours sans. Contrairement à Harden et Westbrook, il n’est pas un « playmaker » et ça donne moins de déchets et plus d’efficacité.
4- Kevin Durant
Bilan : Warriors – 46v-9d – 1er à l’Ouest
Stats : 34min, 25.8pts, 8.3rbds, 4.8pds, 1.1int, 1.7ct, 2.3bps, 53.7% tirs, 37.6% 3pts, 87.6% LF
De semaine en semaine, de mois en mois, Kevin Durant conserve la même ligne de stats, et il s’offre quelques coups de chaud lorsqu’il affronte le Thunder. Il est d’ailleurs le plus régulier des Warriors comme l’a prouvée, cette nuit, sa prestation face aux Nuggets. Contrairement à Curry, Durant n’a pas de soirs sans et même si Curry a retrouvé son meilleur niveau, c’est bien l’ancien ailier du Thunder qui est le meilleur joueur des leaders de la NBA.
5- LeBron James
Bilan : Cavs – 37-16d – 1er à l’Est
Stats : 37.6min, 25.8pts, 7.8rbds, 8.8pds, 1.5int, 0.6ct, 4.2bps, 53.3% tirs, 37.6% 3pts, 69.1% LF
Si les Cavs n’avaient pas perdu autant de matches et n’étaient pas aussi décevants dans le jeu, LeBron James ferait un beau MVP. Franchement, on n’a rien à lui reprocher… et il a prouvé face aux Wizards qu’il pouvait être aussi clutch que Kyrie Irving. Parfois, on se demande même si Cleveland serait dans le Top 8 sans lui. C’est la définition même du terme « valuable ». Par contre, il faut vraiment qu’il fasse quelque chose pour les lancers…
Mentions spéciales
John Wall, Kawhi Leonard, DeMarcus Cousins, Stephen Curry, Kyle Lowry…