Pas encore de place pour les Celtics dans la cour des grands

« Si on joue de la même façon en avril, on est probablement en danger. »

Brad Stevens a tenu ces propos avant la défaite de ses hommes sur le parquet de Toronto la nuit dernière. Le scénario catastrophe qui a suivi n’a bien évidemment pas rassuré l’entraîneur.

« Mon plus gros souci est qu’on doit bien mieux jouer » explique simplement le coach, cité par le Boston Herald. « Je l’ai dit avant qu’on se rejoigne pour le match, et j’ai sûrement vu plus de signes encourageants que négatifs, mais au bout du compte ils ont fait ce qu’ils voulaient dans les six dernières minutes de chacun des deux derniers quart-temps. »

L’avance de 16 points construite par les C’s a effectivement été mise à mal en fin de troisième période, Toronto recollant à cinq petits points avant l’entame de la dernière ligne droite. Boston s’est alors ressaisi pour reprendre neuf points d’avance à six minutes du terme, mais acculés par un grand DeMar DeRozan et ses coéquipiers, les Celtics vont s’effondrer et laisser les Raptors terminer la partie sur un 23-6.

« Ils ont élevé le niveau, ils l’ont toujours fait. Ils vous rentrent vraiment dedans » avoue l’entraîneur. « Ils peuvent vraiment vous presser avec leurs quatre petits si vous compter DeRozan et DeMarre Carroll comme des petits. Il y a Lowry, Joseph, et puis Valanciunas qui, je trouve, fait un un super boulot sur les pick-and-rolls. Il a été dominant près du cercle, au rebond, et pour protéger la peinture. »

Le géant lituanien s’est en effet régalé hier soir avec 18 points et 23 rebonds, son record en carrière. Dans le money time, il a ramassé une poignée de ballons importants, rentré des lancers francs, gêné les pénétrations d’Isaiah Thomas et rentré une claquette létale à 30 secondes du buzzer.

Isaiah Thomas : « Les équipes sont plus agressives avec moi »

Le meneur, habituellement maître du « money time », n’a cette fois pas su répondre présent, ou plutôt pas pu, bien muselé par la défense canadienne. Plus attendu, le meneur celte ne peut plus se promener dans la moitié de terrain adverse comme il a pu le faire depuis quelques semaines.

« Les équipes sont plus agressives. Elles sont plus agressives avec moi » constate-t-il. « Ils avaient deux gars sur moi. Même quand je ne sortais pas des pick-and-rolls, ils avaient Joseph et d’autres gars pour me repousser. Et on doit trouver des solutions quand les équipes jouent comme ça. Les autres gars doivent mettre des paniers. En fin de compte, il faut faire des stops. Ils étaient dans le bonus pendant les cinq ou six dernières minutes, et c’est dur de défendre quand l’équipe est dans le bonus. »

À huit défaites pour aucun succès contre les équipes comptant plus de 25 victoires, les hommes du Massachusetts doivent désormais remettre les pendules à l’heure avant que ne sonne celle des playoffs.

« On doit être en mesure de jouer notre jeu en fin de match » clame Isaiah Thomas. « C’est précisément du basket de playoffs. On doit être capable de jouer des deux côtés du terrain et trouver une solution pour gagner les matchs serrés. »