Dialogue de sourds à Clipperland

Charlie Chaplin a rendu célèbre son Charlot sur les hauteurs de Hollywood. La Cité des Anges et le cinéma muet, l’histoire d’amour a fait la fortune d’une clique de cinéastes de génie. A Los Angeles, on sait donc apprécier un joli dialogue de sourds. Comme celui qui oppose les Clippers à Mike Dunleavy. Eh oui, on revient sur le feuilleton car cette fois, les protagonistes s’expriment par l’intermédiaire de leurs avocats. Pour le défenseur de l’ancien coach et GM, la franchise cherche à ralentir voire pourrir le processus d’arbitrage demandé par son client. Pour les Clippers, Dunleavy savait pertinemment qu’il n’irait pas au bout de son contrat le jour même de la signature et ils s’estiment donc bernés. Les deux parties clament la « fraude ». Qui croire ? Le tribunal devra trancher. Mais on peut déjà vous donner une synthèse des plaidoiries respectives.

« Durant les négociations du contrat, Dunleavy fut clair sur ses intentions d’aller au bout de son contrat en tant que coach et de guider l’équipe jusqu’au terme de la saison 2010-2011. Il nous avait assuré qu’il remplirait ses obligations. Nous croyons et avons été confortés dans ce sentiment, que M. Dunleavy n’avait aucune intention dès le départ de respecter ce contrat », assure la franchise de Donald Sterling, poursuivi depuis dix ans par tous ses ex-coaches.

Pour les Clippers donc, Dunleavy n’avait donc pour ambition que de se garantir de meilleures indemnités. Cette défense se base sur la démission de l’intéressé, qui a de lui même quitté le banc avant un mois plus tard d’être viré de son poste de GM, alors dans la 4e année de son contrat de cinq ans. Dunleavy réclame plus de 6 millions de dollars.

Pour l’avocat de l’ex-finaliste 1991 aux commandes des Lakers, « même un aveugle peur voir la stratégie des Clippers : retarder et laisser traîner. Ils font ça à chaque fois, mais j’espère cette fois que ça ne marchera pas. Car Mike Dunleavy a toujours respecté ses contrats et en signant celui avec les Clippers, sa ferme intention était une fois encore d’aller au bout de celui-là. »

Bonne chance à la justice pour trancher.