Davis Bertans, l’autre Letton de NBA

Il ne joue pas encore beaucoup au sein de la rotation de Gregg Popovich, à peine dix minutes en moyenne, mais Davis Bertans ne boude pas son plaisir de faire partie des Spurs de San Antonio.

Transfuge de Vitoria où il a évolué aux côtés de Kim Tillie et Thomas Heurtel, Bertans côtoie désormais Tony Parker dans le Sud Texas. Et il se pourrait bien qu’il ait remplacé Boris Diaw dans le clan des fins gourmets des Spurs…

En tout état de cause, ce changement de décor ne perturbe visiblement pas trop le rookie letton.

Davis, comment se passe votre adaptation à la NBA ? 

« Franchement, ça se passe très bien. Le coaching staff et mes coéquipiers m’ont très bien accueilli et ils m’aident. Et puis, ils ont déjà eu beaucoup de joueurs internationaux ici, et ils savent y faire. Je dois forcément m’habituer à de nouveaux systèmes de jeu et quelques nouveaux termes mais en général, ça s’est passé assez facilement. »

Vous évoquez l’aspect tactique du jeu, mais qu’en est-il de l’aspect physique, est-ce vraiment différent de l’Europe dans votre expérience ?

« Oui, il y a une vraie différence de niveau. Les joueurs sont très athlétiques ici, et certains ont en plus des qualités techniques de folie, et ça les rend carrément inarrêtables. C’est la plus grande différence entre l’Europe et la NBA. »

Vous débarquez dans une équipe très internationale, comme vous l’avez dit, ça doit vous aider également…

« C’est clair. Beaucoup de joueurs internationaux sont passés avant moi. Et il y en a pas mal dans l’équipe également, c’est vrai que ça m’a aidé. »

Vous êtes le compatriote de Kristaps Porzingis qui connaît désormais une renommée mondiale et la Lettonie a donc deux représentants en NBA. Comment le basket se porte-t-il dans votre pays ?

« Le basket prend de plus en plus d’importance. Il est en plein expansion. On en parle plus dans les médias. On me dit aussi souvent que les gens veillent tard au pays pour voir les matchs pendant la nuit. C’est très positif, j’espère qu’à l’avenir, on pourra doubler, ou même plus, le nombre de joueurs lettons en NBA. »

C’est un petit pays, on imagine que vous deviez déjà connaître Kristaps Porzingis, non ?

« Non, en fait je l’ai connu que plus tard. Comme il a déménagé en Espagne quand il avait 14 ans, je ne le connaissais pas. Je l’ai vu pour la première fois quand il avait 16 ou 17 ans. A la télé, il jouait contre le Real Madrid. Moi, je n’étais pas encore parti en Espagne. »

Qu’est ce qui a changé justement dans votre vie quotidienne par rapport à l’Espagne ? Est-ce une grosse différence ?

« Oui, c’est sûr ! C’est très différent. Déjà, les distances sont beaucoup plus grandes que quand j’étais à Vitoria. Il y a certains trucs comme ça qui changent mais je me sens déjà très à l’aise à San Antonio. La ville est très sympa, j’aime bien la nourriture. Je m’y plais beaucoup. »

Les voyages sont différents aussi. Les road trip peuvent être harassants quand on ne sait pas trop à quoi s’attendre.

« Oui, on voyage beaucoup. Mais c’est plus facile qu’en Europe. On a un avion privé et c’est très confortable. Pas de quoi se plaindre à ce niveau-là. »

Qui vous a pris sous son aile dans l’équipe ? Avec qui passez-vous le plus de temps ?

« J’essaie d’apprendre de Patty [Mills, assis à côté évidemment, ndlr] et Manu [Ginobili]. Quand on est en déplacement, on va souvent dîner ensemble. C’est très bien car on peut parler d’autres choses que le basket. »

Propos recueillis à Portland

Son meilleur match en carrière

https://www.youtube.com/watch?v=NxHAihulT5Q