Draymond Green critique la cohérence des arbitres

Trois jours après la défaite des Warriors à Cleveland, les choix arbitraux du choc de Noël continuent de faire parler dans la Baie. Sans chercher d’excuses, Kevin Durant s’en est déjà pris à la NBA et sa manie de revenir a posteriori sur les erreurs des hommes en gris, sans que cela ne change rien au score final.

Puni par une faute technique après seulement trois minutes de jeu, Draymond Green est quant à lui moins clément avec les arbitres.

S’il ne les accuse pas directement d’avoir oublié de sanctionner LeBron James d’une technique pour s’être accroché au cercle après un dunk, contrairement à lui pour le même geste une semaine plus tôt face au Jazz , l’ailier fort l’a mauvaise. Il ne comprend pas le manque de cohérence dans les appréciations arbitrales des règles.

« Je n’a pas d’explication quant à cette inconstance », estime t-il. « Cela change tous les jours. Une fois, je vais avoir l’impression de comprendre comment et pourquoi tel geste est jugé, une autre fois c’est l’inverse qui se produit. J’ai arrêté d’essayer de trouver une logique, peut-être qu’un jour ils arriveront à régler ce problème. Ce n’est pas à moi de le faire ».

« Je vais continuer d’être moi-même »

Grande gueule, émotif, généreux et chambreur, l’intérieur est l’incarnation de l’intensité. Jusqu’ici, son attitude et son caractère étaient perçus comme des qualités, louées par ses coéquipiers et ses adversaires. Depuis le printemps dernier, beaucoup le critiquent et estiment qu’il pénalise les Warriors. L’All-Star en est déjà à 7 fautes techniques, soit presque la moitié du seuil synonyme de suspension automatique. Va-t-il pour autant changer son approche et son comportement ?

« Je ne vois pas en quoi je pourrais faire plus attention, je ne parle déjà quasiment plus aux arbitres », répond le champion 2015. « Je vais juste continuer d’être moi-même, si je dois prendre d’autres techniques pour cela, alors j’assumerais. Pourquoi changerais-je mon approche ? Que puis-je faire d’autre que de retourner directement vers le banc sans leur dire un mot ? Je ne vais pas être de ceux qui jouent toute la journée à être quelqu’un d’autre. La seule personne que je sais être, c’est moi et il est hors de question que je remette cela en cause. »

Cela tombe bien puisque Kevin Durant, déjà à six fautes techniques aussi, assurait plus tôt que son coéquipier ne devait pas être muselé. Il est émotif dans ses démonstrations ?

« On ne va pas lui demander de contenir ses émotions car elles sont partie intégrante de toute l’énergie qu’il apporte à l’équipe », rétorque le MVP 2014. « Il a pris quelques techniques pour des célébrations jugées trop provocatrices. D’autres pour avoir marché trop vite, ou s’être tapé le torse ou avoir crié. Tous les arbitres ne sifflent pas de la même manière, certains prennent ombrage de ses émotions, d’autres non. Ce n’est pas tout le temps de sa faute mais celle de l’appréciation subjective de l’arbitre. »