Il avait promis de ne plus prendre de faute technique et de se taire, mais finalement Draymond Green reste lui-même et c’est bien mieux comme ça. L’ailier-fort des Warriors, décisif cette nuit face aux Pelicans, est une grande gueule et il l’assume. Avec lui, pas de langue de bois, aucun filtre, et tant pis si ça lui joue des tours.
« J’ai appris ça de ma mère » explique-t-il sur ESPN. « Elle nous a toujours appris à dire ce qu’on pense. « Tu penses quelque chose, dis-le ! Ne t’en mords pas la langue à cause des autres ». Je pense qu’il existe un juste équilibre là-dedans, mais dans le même temps, je crois fondamentalement qu’il est nécessaire de dire ce qu’on pense. »
Contre une NBA aseptisée
Cette franchise fait évidemment le bonheur de la presse qui sait que chaque interview comportera quelques bons mots ou punchlines.
« C’est sincère » insiste-t-il. « Je pense que lorsqu’on regarde la NBA, trop de choses sont écrites d’avance, dans le sens où lorsque les gars parlent, on leur demande de dire telle ou telle chose. Je ne suis pas comme ça. Je dirai ce qui me passe par la tête. Je dirai ce que j’ai sur le coeur. C’est de l’authenticité. »
Et il sait que la moindre petite phrase peut créer la polémique.
« Je sais qu’à chaque fois que je dis quelque chose, je vais devoir affronter la pression, mais je m’y suis préparé. Ce n’est pas comme si j’allais la fuir. Je ne fuis devant rien. »
« Je me retiens un peu »
Mais qu’en pensent les Warriors, et plus particulièrement ses dirigeants et les chargés de communication ?
« On a de super personnes aux relations presse, et je pense qu’ils font un boulot épatant. Ils ne m’ont jamais rien dit qui clochait, mais cependant, j’aime m’exprimer de ma propre voix. Mais je pense que vu ma situation, on ne peut pas nécessairement tout dire. »
Ah… finalement Green avoue qu’il ne peut pas tout dire.
« Croyez moi, il y a beaucoup de choses que je me retiens de dire. La plupart du temps, c’est pour le bien de l’équipe. Parfois, lorsque vous êtes dans une équipe, il faut prendre en compte la manière avec laquelle les autres vont gérer ça. Ce n’est pas forcément lié à moi. Mais je sais qu’il y a des paroles et des choses qui pourraient sans doute perturber le groupe, et je préfère m’en encarter. Clairement, je me retiens un peu. »