Interview Boris Diaw : « Je ne me suis pas donné de date de péremption »

Victorieux avec le Jazz sur le parquet des Lakers, Boris Diaw a livré une prestation complète, avec un bon apport offensif, que ce soit dans l’initiative au scoring, la direction du jeu avec de nombreux services adressés à Rudy Gobert mais aussi en défense. Au terme de ce match, le capitaine de l’équipe de France est souriant et prend le temps de quelques minutes dans le vestiaire.

La victoire est au bout de ce match chez les Lakers. À titre personnel, votre performance a été solide (12 pts à 5/5, 2 rbds, 4 pds) mais collectivement, ce ne fut pas pour autant facile face à une équipe accrocheuse.

La prestation globale est positive, c’était un match que l’on voulait gagner face à une équipe plutôt bien cette année : elle a des hauts et des bas, il y a des moments où ils jouent très bien, où ils sont dangereux. On savait qu’il fallait faire attention mais nous savions aussi que c’était une équipe à notre portée. Il fallait qu’on le gagne donc oui, content du résultat. Dans l’ensemble, cela a été bien du début à la fin même s’ils sont remontés à certains moments où ils ont été chauds sur des tirs difficiles. Mais globalement, le match était bon de bout en bout.

Il y a eu des zones de turbulence ces derniers temps pour le Jazz. Comment l’expliquez-vous ?

Sur tous les derniers matchs, on a été plutôt bons. Il n’y a vraiment eu que Miami que l’on perd sur les dernières secondes mais à part ça, je pense que l’on est sur une bonne dynamique. On est une équipe jeune, avec beaucoup de potentiel et on essaye de continuer de progresser au fur et à mesure de la saison.

C’était le premier match comme head coach NBA de la part d’Igor Kokoskov, puisque Quin Snyder était malade. Avez-vous ressenti de vraies différences en termes de coaching ?

(Il sourit) Non, ça reste tout de même le même style de coaching, les mêmes systèmes et ils ont des automatismes de match en match. Il nous a conseillés de la même façon que Coach Snyder l’aurait fait pendant le match, il a su maîtriser ce match.

À titre personnel, êtes-vous satisfait de votre adaptation au sein de cette nouvelle franchise ?

Oui, ça va, je suis content. Comme je le disais, c’est une équipe avec beaucoup de potentiel et pour moi, c’est un défi différent par rapport à ce que j’avais fait ces dernières années. Mais justement, je pense que c’est bien d’avoir un petit peu de changement et d’avoir un défi différent, tel que faire les playoffs et pour l’instant, cela se passe bien.

Si l’on sait que vous poursuivez en équipe de France, vous vous êtes peu exprimé sur la suite en NBA. On sait que Tony Parker veut jouer ses 20 saisons. Qu’en est-il pour vous ?

Je n’en sais rien, vraiment. Comme pour l’équipe de France, je ne me suis jamais donné de limite, je ne me suis jamais donné de date de péremption.

Question café : en voyage, Chemex (support filtre avec bec verseur) ou Bodum (système à pression) ? 

Quand je suis en voyage, je suis plus machine à espresso (il rit) En excursion ? Oh, Chemex, j’aime bien !

Propos recueillis à Los Angeles