Interview Blake Griffin : « Il y a eu quelques accrochages mais rien de grave »

Avec 27 points, 13 rebonds, 3 interceptions et 2 passes, Blake Griffin a bien commencé sa saison. Très remonté contre lui-même, après une saison gâchée l’an passé, l’ailier star des Clippers a démontré qu’il était toujours aussi complet et puissant face à la raquette des Blazers.

Au terme d’un match très physique, il a répondu à nos questions, revenant notamment sur ses petits tirs ratés dans la peinture (9/22 au final). Et puis, on n’a pas pu s’empêcher de lui parler de ses apparitions remarquées (et remarquables) dans un festival d’humoristes à Montréal ou « à poil » dans une série (Broad City). 

Blake, vous avez réussi à vous imposer à Portland dans une rencontre assez tendue pour un match d’ouverture, quelle a été la clé de la partie ?

« J’ai vraiment adoré comment notre seconde unité est entrée en jeu. Elle réussi à faire des stops défensifs et a pu trouver des solutions pour scorer. C’était parfait. Ils ont vraiment assuré en défense. On a plutôt bien exécuté les systèmes qui étaient demandés même si on a raté pas mal de tirs faciles. Je sais que j’en ai ratés pas mal… Mais de venir gagner à l’extérieur, pour le premier match de la saison, en shootant 40%, face à une équipe comme ça, c’est plutôt prometteur. »

Que s’est-il passé sur vos ratés ? Certains semblaient immanquables pour vous…

« Je ne sais pas trop, ce sont des tirs que je réussis d’habitude. Il y avait peut-être un peu de nervosité. J’espérais ne pas en arriver là… mais bon ! Ce qui a été bien en tout cas, c’est qu’on est resté concentré sur le rebond offensif. DJ en a gratté un et puis d’autres joueurs également. J’en ai gobé quelques un aussi. C’est important quand on rate des tirs faciles de suivre derrière. »

Vous avez effectivement fini le match avec 15 rebonds offensifs, face à une des meilleures équipes de la ligue aux rebonds…

« J’espère qu’on va continuer comme ça. C’est un point très important pour nous cette saison. Pas seulement le rebond défensif mais le rebond offensif également. C’est la première chose qu’on a évoquée en début de saison lors des premiers entraînements. »

Vous avez eu de très bonnes séquences et puis d’autres beaucoup moins, comme sur courant alternatif. Avez-vous été satisfait par votre mouvement de ballon ?

« Je ne dirais pas nécessairement que [notre jeu de passes] a été mauvais mais on a raté des tirs ouverts. Et parfois, c’est vrai, on n’a pas bougé le ballon suffisamment. Il y a eu plusieurs actions où on a dû jouer en fin de possession ou le système en place a capoté. Je ne pense pas que le mouvement de ballon soit un vrai souci pour nous car on a CP et d’autres gars capables de faire tourner la boutique. Mais on peut être meilleur, c’est sûr. »

Pour un match de rentrée, c’est un bilan plutôt positif donc ?

« On a plutôt été sérieux pour vraiment appliquer les systèmes cette semaine. Depuis notre match face à Utah, à Utah, je trouve qu’on s’est amélioré. Doc nous est rentré dans le lard pour vraiment nous forcer à bien faire bouger le ballon. Et ça a porté ses fruits, on a été pas mal [hier] soir. Notre banc nous a bien aidé, on a un banc parmi les plus talentueux de la ligue. Et maintenant, il est assez profond aussi, on doit en tirer bénéfice. »

C’était un match assez virulent, beaucoup d’anicroches, presque une atmosphère de playoffs. Ces deux équipes ne s’aiment pas ?

« Non, ce n’était rien je pense. Chaque équipe a joué selon son style. Ça fait partie du jeu, il y a eu quelques accrochages mais rien de grave. C’était du bon basket. »

« J’ai pu tester mon sketch »

Sur un tout autre sujet, vous avez surpris pas mal de monde en vous immisçant dans un festival d’humoristes à Montréal cet été, comment s’est passée cette expérience, à des années lumière du basket ? 

« C’était vraiment super sympa à faire. C’était quelque chose de différent, une sorte de défi pour moi. Je n’ai pas mis si longtemps que ça [à l’écrire] car j’ai eu des amis comédiens qui m’ont filé quelques tuyaux. J’ai pu tester mon sketch une fois à Los Angeles et puis ensuite, je suis allé à Montréal. »

Vous disiez dans le podcast avec votre coéquipier, JJ Redick, que vous aviez l’habitude de vous déguiser, d’être un peu le rigolo de service quand vous étiez plus jeune, d’où vous vient cette créativité ?

« Je ne sais pas trop en fait. J’étais le plus jeune de ma famille, avec un grand frère, des cousins plus âgés. Du coup, j’étais toujours un peu le clown, je faisais l’imbécile, je me déguisais. J’essayais de jouer avec les plus grands. J’ai toujours été un peu comme ça. »

Et vous avez même été très loin en posant nu pour une scène dans la série Broad City…

« Oui, Broad City. C’était vraiment marrant de faire ça. Un peu fou mais marrant ! »

C’est très rare de voir un basketteur avoir ce genre d’activités en parallèle, comment vous gérez ça dans votre emploi du temps déjà bien rempli ?

« Je fais tout ça pendant l’intersaison, quand j’ai du temps libre. Mais ça ne prend jamais le dessus sur le basket. Le basket reste toujours ma priorité n°1. C’est juste marrant de pouvoir faire autre chose. »

Comme vous, Buddy Hield sort de la fac d’Oklahoma et a été élu meilleur joueur de l’année universitaire l’an passé, jouez-vous un rôle de mentor pour lui ?

« Buddy est un très bon joueur donc il va s’en sortir tout seul comme un grand. Je ne veux pas trop l’embêter avec mes conseils mais je m’assure tout de même qu’il sache que je suis là pour lui s’il a besoin d’un coup de main. »

Propos recueillis à Portland