Comme si un Donald ne suffisait pas…
Après le fiasco Donald Sterling à la tête des Clippers, voici que c’est l’actuel candidat à la présidentielle américaine, Donald Trump, qui vient courroucer le vestiaire de Los Angeles.
« Il donne une mauvaise réputation aux sportifs professionnels »
Interrogés suite au débat télévisé de dimanche soir, les joueurs de Doc Rivers ont assez unanimement manifesté leur réprobation quant aux commentaires de Trump qui a qualifié de « discussion de vestiaire » des commentaires particulièrement sexistes, diffusés récemment dans une vidéo d’archives.
« J’ai fréquenté pas mal de vestiaires dans ma carrière. Et des bus. Et j’ai souvent porté un micro. Je n’ai jamais entendu ce genre de choses. De dire que c’est comme ça qu’on parle dans les vestiaires, c’est donner une mauvaise réputation à tous les gars qui vivent dans les vestiaires », s’inquiète Blake Griffin dans l’OC Register. « On avait déjà eu des discussions entre joueurs [pour la précédente élection], mais jamais à ce point-là. Ce qui se passe est assez unique… mais pas dans le bon sens du terme ! »
En vieux sage, Doc Rivers a également pris ombrage des remarques de Trump. Mais le technicien des Clippers y voit aussi la stratégie politicienne de la part du candidat républicain.
« Ce sont des commentaires de très mauvais goût. C’est dégradant vis-à-vis des femmes. J’ai une fille. Et quand les gens jettent le terme de « discussion de vestiaire », ce n’est jamais à bon escient. Personne ne parle comme ça dans les vestiaires ! Est-ce qu’il y a des jurons ? Oui, tout le temps. Mais personne ne dévalorise qui que ce soit. Les joueurs dans les vestiaires ont des soeurs, des femmes, des filles. Ce n’est pas comme ça qu’on parle dans un vestiaire. Ça m’a gêné dès que je l’ai entendu dire mais ce qui me gêne encore plus, c’est que pendant qu’on parle de ça, on ne parle pas de politique et d’éducation. C’est ça le vrai crime. »
« C’est déjà aberrant qu’il ait pu être candidat »
Alors que les violences policières ont récemment amené les superstars de la NBA, Chris Paul en tête lors des ESPY, à prononcer un discours d’apaisement, ce deuxième débat qui a tourné au vinaigre a cette fois aidé les langues à se délier.
Dans les vestiaires NBA, où on ne parle pas de politique en général, la voix des Clippers s’est fait entendre…
« C’est déjà aberrant qu’il ait pu être candidat », balance JJ Redick. « C’est vraiment une aberration. Ce mec-là, il est juste horrible. »
Et le mot de la fin pour Jamal Crawford.
« Honnêtement, penser qu’il a une chance de diriger notre pays, ça me fait peur ! »